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Voyages : le programme supplémentaire de vols annulé ?

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L’Algérie a ouvert partiellement son espace aérien depuis le mois de juin 2021, après plus d’une année de fermeture en raison de la pandémie de la Covid-19. Depuis, le programme de vols de et vers l’Algérie a été renforcé progressivement.

Mais, le nombre de vols réduit, conjugué à une forte demande, a fait que les prix des billets d’avion pratiqués par la compagnie aérienne nationale Air Algérie et les autres compagnies étrangères qui desservent l’Algérie sont chers, et cela concerne particulièrement les vols entre l’Algérie et la France, où il y a une forte commaunté algérienne.

En novembre dernier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait même annoncé l’ouverture d’une enquête sur la cherté des prix des billets de voyage, notamment de la destination Paris-Alger, faisant état d’une commission mise sur pied pour examiner la structure des prix. Aucune suite n’a été donnée à cette enquête, et les billets d’avion sont restés chers.

Lors de son audition le 7 mars par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN), le directeur général par intérim de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, Amine Debaghine Mesraoua, est revenu sur la question des tarifs des billets d’avion, en soulignant qu’Air Algérie a maintenu les tarifs de 2019. Selon lui, le prix du billet Paris-Alger chez Air Algérie est à 647 €.

Il a indiqué que les tarfis répondent à la logique de l’offre et la demande. « C’est la loi de l’offre et la demande qui exige que les tarifs élevés soient pratiqués », a-t-il déclaré, en promettant une baisse des tarifs avec l’augmentation du nombre de vols. « Par contre, une fois qu’on a plus de fréquences, on va multiplier notre grille tarifaire de sorte à faire baisser les prix (…) », a-t-il indiqué.

Avec l’amélioration de la situation sanitaire ces dernières semaines en Algérie et ailleurs dans le monde notamment en Europe, un renforcement du nombre de vols de et vers l’Algérie était attendu. Une décision qui fera baisser les prix des billets et permettra aux algériens, notamment, résidant à l’étranger de venir au pays.

Le nouveau programme de vols annulé ?

Cela a été annoncé, mercredi 9 mars, par le ministère des Transports, qui a fait état d’un programme supplémentaire pour les vols d’Air Algérie vers les différentes destinations internationales, à raison de 108 vols par semaine, à partir du 15 mars 2022.

Le lendemain (jeudi 10 mars), la Présidence de la République a annoncé, dans un communiqué, le limogeage du ministre des Transports. « Après consultation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a mis fin, ce jour, aux fonctions du ministre des Transports, Aïssa Bekkaï pour avoir commis une faute grave lors de l’accomplissement de ses missions », a précisé le communiqué de la Présidence sans plus de détails.

Le même jour, la compagnie Air Algérie a annoncé l’entame de la commercialisation des billets de et vers plusieurs destinations. Elle a précisé qu’à compter du vendredi 11 mars, les voyageurs pourront acheter leurs billets de et vers les destinations suivantes : l’Espagne, l’Italie, la Suisse, la Belgique, le Royaume-Uni, la Turquie, l’Égypte, les Emirats arabes unis, le Sénégal et la Mauritanie.

« La vente est disponible au niveau de toutes les agences Air Algérie, l’application mobile Air Algérie et le site web Air Algérie », a indiqué la compagnie aérienne. « Exceptionnellement pour ce week-end du 11 et 12/03/2022, nos principales agences : Alger (Audin), Oran (Emir Abdelkader) et Constantine (Abane Ramdane) seront ouvertes de 9h à 17h) », précise la même source.

Deux jours avant l’entrée en vigueur le 15 mars du nouveau programme de vols, la vente des billets d’avion n’a pas été lancée et les nouveaux vols ne figurent sur l’offre d’Air Algérie. D’ailleurs, cette dernière a retiré son communiqué de ses pages sur les réseaux sociaux, et le ministère des Transports a également retiré son communiqué sur sa page Facebook.

On ne sait pas s’il y a un lien entre le limogeage du ministre des Transports et le nouveau programme de vols, mais, l’enchaînement des événments laisse comprendre que le programme supplémetaire a été annulé ou reporté pour plus tard.

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