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A Oran, des murs en béton sur les plages pour lutter contre la Harga

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Les oranais assistent, depuis une semaine, à des travaux de pose de murs en béton sur le littoral oranais pour contraindre l’accès aux plages. La raison? Lutter contre l’émigration clandestine, selon plusieurs médias.

Les côtes ouest du pays sont considérées comme la rampe de lacement des embarcations des passeurs des harragas. Ces derniers payent d’importantes sommes d’argent pour la traversée à bord des embarcations rapides pouvant rallier les côtes espagnoles en moins de quatre heures.

En 2020, en plein pandémie de la Covid-19, 11.000 personnes ont rejoint les côtes espagnoles en traversant la mer méditerranée à bord d’embarcation légères. En 2021, au moins 10.000 autres ont atteint la péninsule ibérique par le même procédé.

Si la majorité de ces migrants clandestins atteignent les côtes sud de l’Espagne à partir des côtes ouest du pays, des centaines d’entre eux n’ont pas eux cette chance. En 2020, plus de 230 migrants algériens ont péri en mer, et l’année passée, plus de 400 autres ont disparu au large, en tentant de rejoindre l’Espagne.

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« L’opération de bétonnage des accès à des plages de la daïra côtière d’Aïn El-Turck se poursuit. Après la plage de Trouville et Bomo-Plage, c’est au tour de la Grande-Plage de recevoir, depuis jeudi dernier, les équipes de Cosider qui procèdent à l’installation de panneaux en béton d’une hauteur de 4 mètres.  Des murs qui vont s’étendre jusqu’aux Andalouses en passant certainement par Bousfer-Plage, devenue une rampe de lancement pour les harraga, au même titre que Cap Falcon, Corales, Coste ou encore Cap Lindlès », a rapporté le quotidien Liberté dans son édition de dimanche 6 mars 2022.

« Si ces pans de mur ne sont pas érigés tout le long de la côte, ils concernent (…) les escaliers donnant accès directement aux plages qui peuvent être, théoriquement, utilisés par les réseaux de passeurs de harraga. Ainsi, ces accès sont systématiquement condamnés des deux côtés, laissant une ouverture pour le passage d’une personne au maximum. Des espaces qui seront probablement placés sous vidéosurveillance, l’objectif présumé étant de créer un goulot d’étranglement à même d’interdire le passage aux embarcations des passeurs », a constaté le même journal.

Devant la levée de boucliers citoyenne exigeant l’arrêt des travaux et la suppression de ces murs et aux interrogations des citoyens, aucune réaction de la part des autorités.

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Selon le quotidien Jeune-Indépendant, « le projet concerne l’ensemble des plages de la côte ouest, de ST Roch jusqu’aux Andalouses », relevant qu' »un silence suspect entoure en revanche l’identité du maître de l’ouvrage. »

« Ni l’APC de Aïn El Turck, ni les services de la wilaya d’Oran n’ont daigné communiquer sur ces travaux ni même réagir à l’indignation de la population », selon le même journal, qui a ajouté que « même les représentants de la société civile, à l’image du  »collectif éco-citoyen » composée d’une vingtaine d’associations locales semblent être dans le flou total. »

Sur les réseaux sociaux, les internautes algériens ont exprimé leur colère et indignation sur la construction de ces murs.

A rappeler que la ville d’Oran abritera en juin et juillet prochains les Jeux Méditerranéens (JM), en accueillant les athlètes et des touristes du pourtour de la Méditerranée.

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