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Hausse des prix de la viande blanche: Absence des marchés spécialisés dans la commercialisation

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Dans sa dernière note de conjoncture, l’Observatoire des filières avicoles algériennes (OFAAL) estime qu’actuellement, il n’ y a pas beaucoup de reproductrices « chair » en élevage d’où la hausse des prix des poussins d’1 jour « chair », engendrant la hausse des prix du poulet. Selon l’observatoire, il faudra attendre l’entrée en production des nouvelles reproductrices pour voir une baisse réelle des prix.

L’OFAAL estime aussi qu’il faudra renforcer les conditions sanitaires de surveillance au niveau des élevages contre l’influenza (H5N8), identification des élevages qui répondent aux normes et qui activent réellement (reproducteurs, poulets de chair, poules pondeuses,..). L’observatoire propose de plafonner et unifier les prix de vente des matières premières (maïs et soja) et aliments avicoles finis exonérées des taxes à l’échelle nationale.

En comparaison annuelle, l’observatoire a enregistré un accroissement des prix plus accentué et important aux divers stades. Ainsi, il a été relevé une hausse de 75% au niveau de la production, 59 % au niveau de l’abattage et 65% pour le détail. Le même est observé pour l’œuf de consommation, nous relevons une légère tendance à la hausse des prix, 11 % au niveau de la production et 10 % au niveau du détail

L’évolution conjoncturelle des prix sur le marché des produits avicoles au cours de ce troisième trimestre 2021 (3.T. 2021), montre une instabilité chronique forte, préjudiciable au fonctionnement de la filière dans son ensemble. En effet, les prix du poulet de chair ont enregistré des tendances à la hausse entre les mois de juillet et septembre, un accroissement des prix de plus de 29 % au stade de la production et 24 % au niveau du détail. Idem pour les prix des œufs de consommation qui ont enregistré des hausses importantes durant les mois d’août et septembre ou les prix ont atteint la barre des 330 DA le plateau au niveau du gros et 450 DA au niveau du détail.

Une situation qui montre une fois de plus la désorganisation du secteur avicole aux différents stades, selon l’OFAAL, des filières fragiles qui nécessitent une coordination entre les différents acteurs pour une meilleure prise en charge pour empêcher les intermédiaires et les spéculateurs de profiter des conjonctures pour se greffer multiplient les marges et font augmenter les prix. C’est ce qui s’est passé durant ces derniers mois ou les filières avicoles ont connu de nombreux problèmes qui ont eu un impact direct sur la production et les prix des produits avicoles.

Parmi les raisons révélées par l’observatoire figurent l’absence des marchés spécialisés dans la distribution et la commercialisation des viandes blanches qui a beaucoup influé sur les fluctuations brutales des prix, en laissant le champs libre aux courtiers et autres intermédiaires de l’informel se greffant en spéculant sur les prix et les marges prélevées. En fin de compte, c’est l’éleveur ou le consommateur qui payent le prix chacun à sa façon. Au niveau de l’encadrement socio professionnel, l’interprofession avicole représentée par les différents acteurs accuse un retard dans la réorganisation de ce secteur en amont et en aval. L’initiative de créer des coopératives intégrées ou des groupements d’intérêts communs (G.I.C), lancée en 2012, tarde à voir le jour. Ces structures restent le seul moyen possible pour organiser les filières, lutter contre l’informel et les intermédiaires. Ils permettent aussi une meilleure maîtrise de la filière à différents niveaux et ou chaque acteur déterminera sa marge et les prix seront plus ou moins stables et raisonnables le long de l’année.

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