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Tebboune : le Code communal connaîtra un « changement radical »

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Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé vendredi soir que le Code communal connaitra un « changement radical » afin d’accorder de « plus larges prérogatives aux élus ».

« Le Code communal connaîtra un changement radical », a affirmé le président de la République qui s’exprimait lors d’une rencontre périodique avec les médias, soulignant la nécessité de « revoir ce texte de loi qui gère la commune et donner ainsi de plus larges prérogatives aux élus ».

Le président Tebboune a annoncé l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.

Il a indiqué qu' »il est temps que l’Etat renonce à certaines prérogatives centrales en les attribuant aux élus locaux », annonçant l’ouverture, début 2022, des ateliers pour la révision des codes communal et de wilaya. Il s’agit par cette démarche, dira le Chef de l’Etat, d' »opérer un changement radical dans la gestion des communes, +principale cellule+ de la nouvelle République ».

L’objectif de la révision de ces textes est de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter de mécanismes financiers leur permettant d’honorer les engagements pris devant les citoyens, a expliqué le Président Tebboune.

Le président de la République a jugé, à cet égard, inconcevable d’avoir un « seul code » régissant des communes avec des ressources financières disparates, rappelant, dans ce sens, que sur les 1541 communes que compte le pays, 900 sont des communes pauvres qui dépendent des aides de l’Etat. La plupart des projets qui y sont réalisés sont financés par le Trésor, ce qui requiert aussi, a-t-il dit, une révision du système fiscal.

Une « inspection générale » afin de « contrôler l’activité des responsables »

Par ailleurs, le président de la République a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables ».

« Notre objectif, c’est de parvenir à la création d’une inspection générale rattachée à la Présidence de la République et dont le rôle consiste à contrôler le travail et les activités des responsables », a affirmé le Président Tebboune, précisant que cette inspection sera appelée à effectuer des visites inopinées.

A une question sur l’existence de cette inspection au niveau du Premier ministère en 2017, le Président Tebboune a fait savoir que c’est à cause de cette inspection qu’il a été mis fin à ses fonctions de Premier ministre car elle était « rejetée à l’époque ». Il a indiqué que cette inspection sera relancée au niveau de la Présidence de la République, alors qu’elle existait déjà au niveau du Premier ministère.

Selon le Président Tebboune, l’organisation de cette inspection « n’est pas facile », ce qui nécessitera la promulgation de textes de loi. « Si demain, des inspecteurs de cette structure se déplaceront dans une wilaya, ils auront à rencontrer et discuter avec les citoyens pour s’enquérir de ce qui a été entrepris et réalisé afin d’assurer le suivi de l’application des décisions », a-t-il dit.

Le Président a ainsi relevé que « des citoyens se sont plaints de la non application des décisions prises par le gouvernement qui applique le programme du président de la République », citant entre autres la prime du Covid-19 destinée aux personnels exerçant dans le secteur médical, allant de l’ambulancier au médecin en passant par l’infirmier, qui n’a pas été perçue dans certains établissements ». « C’est à cause de cela que j’ai mis fin aux fonctions de plusieurs walis et ministres. Celui qui n’applique pas les décisions du gouvernement doit partir », a-t-il affirmé.

A une question de savoir si le dernier remaniement ministériel répondait à cette logique, le Président Tebboune a répondu par l’affirmative: « oui, c’est 100% cela », soulignant que chaque remaniement ministériel est effectué sur la base des résultats réalisés sur le terrain.

Il a indiqué qu’à l’issue des réunions de Conseil des ministres, des décisions sont prises dans le souci d’améliorer la situation sociale des citoyens, mais ces derniers sont déçus quand ils se rendent compte de la non application de ces décisions. A cet effet, il a cité l’exemple de la création d’une école supérieure pour sourds-muets, dont la décision a été prise il y a plus de cinq ou six mois, mais, a-t-il déploré, « à ce jour rien n’a été entrepris dans ce sens. » « J’en ai fait la remarque au ministre concerné », a-t-il indiqué, relevant qu’il y a « beaucoup d’exemples similaires ».

L’Etat ne renoncerait point à son caractère social

Sur un autre registre, le Président Tebboune a affirmé que l’Etat ne renoncerait point à son caractère social. « Les aides sociales en Algérie se poursuivront car le maintien du caractère social démocratique de l’Etat répond à un devoir de fidélité au serment des vaillants chouhadas et à la Proclamation du 1er Novembre 1954 », a-t-il indiqué.

A une question sur l’équipe nationale de football, le président de la République a relevé que des parties cherchaient à saper le moral du sélectionneur national Djamel Belmadi qui, a-t-il déploré, fait l’objet de « tentatives de déstabilisation ». « Des parties cherchent à saper le moral du sélectionneur national, Djamel Belmadi, via des sites électronique mobilisés à cet effet », a ajouté le chef de l’Etat.

Algérie-Eco avec APS

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