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Fin des subventions généralisées : un premier pas franchi

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Le Projet de loi des finances (PLF) 2022 a été adopté ce mercredi 17 novembre par l’Assemblée populaire nationale (APN). Avec cette adoption, les députés de la chambre basse du Parlement ont approuvé la fin des subventions généralisées.

En effet, des amendements ont été apportés par la Commission des Finances et du Budget à l’APN et approuvés par les députés, à l’article 187 du PLF, prévoyant une révision politique des subventions sociales.

L’article révisé prévoit la mise en place, au profit des ménages qui y sont éligibles, d’un dispositif national de compensation monétaire composé « des départements ministériels concernés, les députés des deux Chambres du Parlement, les experts économiques concernés et les organisations professionnelles ».

Les rajouts ont également concerné la condition « de définir les mécanismes et procédures » nécessaires par le dispositif susmentionné avant de procéder à la révision des prix soutenus et la définition des compensations monétaires directes destinées aux ménages éligibles. Cependant, il reste le « OK » du Conseil de la nation.

Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de l’adoption du PLF 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane s’est expliqué sur la réforme de la politique de subvention. Les mesures prévues par le PLF 2022 liées à la réforme de la politique de subvention sociale « consacrent l’orientation sociale de l’Etat, une orientation traduisant les principes du 1er Novembre », a-t-il expliqué, selon l’agence APS.

L’Etat « a aidé et continuera à subventionner, à travers des montants importants prévus dans le PLF 2022, les catégories vulnérables et moyennes », a-t-il précisé, indiquant que la politique de subvention « se poursuivra et sa levée nous est interdite ». Selon le Premier ministre, le dispositif mis en œuvre suite à la révision des subventions consiste à « orienter les fonds alloués aux véritables ayants-droit à travers des mécanismes devant être mis en place par le dispositif en question ».

Dans une allocution prononcée devant les membres de l’APN, M. Benabderrahmane a rappelé l’attachement de l’Etat à l’aide sociale, soutenant que le terme de « renoncement » à cette aide « doit être banni du langage en Algérie ».

Il a déploré les inexactitudes relayées par certains médias concernant l’aide ciblée prévue dans le PLF, précisant que « le Gouvernement n’entend nullement renoncer à l’aide de l’Etat ». Il s’agit seulement de « l’adoption d’une nouvelle philosophie visant à cibler, directement par des aides, les familles dans le besoin ».

Et ce, dans le cadre des efforts visant à « protéger le pouvoir d’achat des citoyens » et à « mettre les deniers publics à l’abri de la corruption », a ajouté le Premier ministre. Le gouvernement a consacré, dans le PLF, 1.942 milliards de dinars à la politique d’aide sociale, a-t-il rappelé à ce propos.

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