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Mebtoul: « Il faut dynamiser les institutions en berne »

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La dynamisation des institutions stratégiques qui doivent s’inscrire dans le cadre d’une vision globale des réformes afin de favoriser le développement, est plus que nécessaire. C’est ce qu’estime le professeur Abderrahmane Mebtoul qui cite le Conseil national de l’énergie, la Cour des comptes, le Conseil de la concurrence et la bourse d’Alger.

Pour lui, les textes juridiques sont une condition nécessaire mais non suffisante : l’important est d’agir sur le fonctionnement de la société, fonction des rapports de force des différentes composantes politiques, économiques et sociales, elle-même liée aux nouvelles mutations mondiales.

« Le fondement de tout processus de développement comme l’ont démontré tous les  prix Nobel de sciences économiques  repose sur des institutions crédibles et c’est une Loi universelle.  La dynamisation des cinq institutions, le Conseil national de l’Energie, la Cour des Comptes, le Conseil Economique et Social », indique-t-il.

En fait, poursuit-il, leur dynamisation pour leur léthargie trouve son essence dans des enjeux importants de pouvoir concernant l’approfondissement ou pas des réformes structurelles tant dans le domaine politique, économique culturel que social. « Force est de reconnaître qu’en ce mois de novembre 2021, Sonatrach est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach (plus de 98% directement et indirectement des recettes  en devises avec les dérivées ) et que l’Algérie a une économie de nature publique avec une gestion administrée centralisée, du fait que les  réformes structurelles de fond tardent à se concrétiser sur le terrain », estime MMebtoul qui interpelle « Évitons cette vision bureaucratique du passé, sans vision stratégique en ce monde turbulent, instable, mondialisée, à l’approche de la quatrième révolution économique mondiale, avec l’inévitable transition numérique et énergétique reposant sur le juridisme faire et refaire des lois alors qu’il s ‘agit de s’attaquer au blocage du fonctionnement de la société, comme en témoignent les changements périodiques de cadres juridiques perpétuels qui ont un coût, sans impacts ». 

Selon lui, cela ne peut qu’avoir un impact négatif sur le développement du pays et donner une image négative au niveau national avec la démobilisation des citoyens et des managers, et au niveau international comme le montre la baisse des IDE. Tout cela renvoie à un autre débat, précise le professeur, qui est la transition d’une économie de rente avec la dominance d’une économie informelle spéculative à une économie de production de biens et services basée sur la bonne gouvernance et la connaissance supposant de profonds réaménagements au sein de la structure du pouvoir.

« L’Algérie a deux choix : faire des efforts pour réformer ses institutions, l’économie vers plus de libertés, de démocratie de transparence et réhabiliter les vertus du travail ou régresser en optant pour le statu quo économique et politique qui serait suicidaire. Pour cela, s’impose la moralité des responsables qui doivent donner l’exemple s’ils veulent mobiliser leur population », conclu-t-il. 

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