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Le président italien entame une visite d’Etat en Algérie à partir de samedi

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Le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella entamera, samedi, une visite d’Etat de deux jours en Algérie, a indiqué, vendredi, un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella entame les 6 et 7 novembre une visite d’Etat en Algérie à la tête d’une délégation importante », lit-on dans le communiqué, repris par l’agence APS.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de « la consolidation du partenariat et du renforcement des relations de coopération étroite entre les deux pays amis ainsi que l’ouverture de nouvelles perspectives au service des intérêts des deux peuples », a ajouté la même source.

L’Italie, premier client de l’Algérie

Selon l’APS, la visite d’Etat qu’effectuera le Président italien en Algérie, sera une opportunité propice pour renforcer la coopération économique bilatérale, stratégique pour les deux pays méditerranéens.

Premier client de l’Algérie, l’Italie achète annuellement plus du tiers du gaz algérien exporté, tandis qu’elle occupe la deuxième place parmi les pays de l’Union Européenne (UE) fournisseurs de l’Algérie.

En 2020, le volume global des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie a atteint près de 6 milliards de dollars (USD), dont 3,5 milliards USD d’exportations algériennes vers l’Italie (notamment des hydrocarbures) et 2,42 milliards USD d’importations de ce pays (des équipements surtout).

Au premier semestre 2021, l’Algérie a exporté pour près de 3 mds USD vers l’Italie et importé pour 1,23 mds USD. La balance commerciale entre les deux pays a toujours été excédentaire à la faveur de l’Algérie.

L’Algérie, deuxième fournisseur de gaz pour l’Italie

Le secteur des hydrocarbures occupe une place importante dans la relation économique algéro-italienne, grâce notamment au partenariat entre le Groupe Sonatrach et le groupe énergétique italien Eni, présent depuis 1981 en Algérie. Les deux Groupes gèrent le Gazoduc TransMed, aussi appelé Enrico Mattei, reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie et permettant l’exportation annuelle d’un volume allant jusqu’à 32 milliards de m3 de gaz algérien vers l’Italie.

L’Italie a constitué, durant le premier trimestre de l’année en cours, la première destination des exportations algériennes de gaz avec un volume total de 6,4 milliards de mètres cubes (m3), soit une progression de 109% par rapport à 2020. L’Algérie consolide ainsi sa position de deuxième fournisseur de gaz de l’Italie avec des parts de marché à 35% contre 16% durant la même période de 2020.

Un avenant du contrat de vente de gaz, signé entre Sonatrach et Eni l’année dernière, a fixé les conditions commerciales pour l’année gazière 2020-2021. Ledit contrat, datant de 1977, avait été renouvelé en mai 2019 pour l’approvisionnement du marché italien pour une durée de huit (8) années fermes jusqu’en 2027, plus deux années optionnelles supplémentaires.

Diversifier la coopération économique hors hydrocarbures

Toutefois, devant la dominance du secteur énergétique sur les relations économiques et commerciales entre l’Algérie et l’Italie, les deux pays aspirent à diversifier et élargir davantage leur coopération vers d’autres secteurs d’activité.

Dans son message adressé au Président Tebboune, à l’occasion de la fête nationale du 1 novembre, lundi dernier, le Président Matarella a indiqué que « Algérie et l’Italie sont liées par une amitié historique qui, au fil du temps, nous a permis de développer une coopération intense et fructueuse dans de nombreux secteurs d’intérêts commun ».

Le président italien a assuré, dans son message, que sa visite en Algérie allait permettre aux deux pays de « consolider davantage les réalisations bilatérales avec l’objectif commun de promouvoir une plus grande stabilité et prospérité dans la région méditerranéenne ».

Pour sa part, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di-Maio, avait déclaré, lors de sa visite en Algérie, en décembre 2020, que les deux pays ont développé un « partenariat solide » dans les secteurs économique et commercial, rappelant que l’Algérie a été en 2019, le premier partenaire de l’Italie dans la région MENA.

Le chef de la diplomatie italienne avait alors exprimé le souhait de son pays de diversifier les domaines de coopération avec l’Algérie, en plus des hydrocarbures, en citant, à titre d’exemple, les infrastructures, les PME, l’innovation technologique, l’agro-industriel et les télécommunications.

Le mois dernier, dans une déclaration à la presse, l’ambassadeur d’Italie à Alger, Giovanni Pugliese, a exprimé son souhait de voir la coopération bilatérale entre Alger et Rome se diversifier, en particulier sur le plan économique. « Nous avons beaucoup d’espoir dans les réformes économiques en cours en Algérie et surtout dans l’amélioration du climat des affaires, ainsi que des réformes bancaires », a-t-il affirmé, souhaitant « qu’une place de choix soit réservée à l’Italie dans le cadre de ces réformes ».

Séduit par le marché algérien qui offre de nombreux avantages dont une main-d’œuvre jeune et qualifiée et un coût faible de l’énergie, le diplomate italien a soutenu: »nous voulons aller très loin avec l’Algérie ».

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