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Algérie-France : Rahabi réagit aux déclarations de Macron

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L’ancien ministre de la Communication et ex-diplomate, Abdelaziz Rahabi, a indiqué, ce dimanche 3 octobre 2021, dans un post publié sur sa page Facebook, qu’ « il est regrettable que des déclarations non démenties d’une autorité française de ce niveau adoptent sur l’Algérie un discours adapté à chaque échéance électorale faisant de notre pays un sujet de débat récurrent pour devenir un problème de politique interne ».

Abdelaziz Rahabi estime que « l’Algérie est encore perçue comme un client et un partenaire sécuritaire durant les quatre premières années de mandat présidentiel, alors qu’elle est perçue comme un épouvantail durant la dernière année, après cette période les leviers de l’islamisme extrémiste ont été épuisés par les élites politiques et médiatiques ».

De la même manière, se pose la question de Harki lui-même, car la conscience nationale collective algérienne les considère comme des traîtres à la patrie, comme c’est le cas des opinions publiques en France et dans d’autres pays européens, où les collaborateurs de l’occupant nazi sont considérés comme des personnes qui ont perdu la loyauté envers leur patrie, a précisé l’ancien ministre.

« Il est clair que nous sommes les héritiers de mémoires contradictoires sur cette question, dont chaque partie doit porter son histoire et sa responsabilité, car l’égalité souveraine entre les États repose sur cette seule condition et reste la meilleure garantie de relations apaisées dont les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont discuté avec courage et détermination », a expliqué M. Rahabi.

Dès lors, la voie de la transition démocratique en Algérie doit rester une exigence interne, estime l’ancien diplomate qui explique que « l’intervention des puissances étrangères, ici comme ailleurs, est un facteur de ralentissement et de déviation de la voie elle-même plutôt qu’un élément d’accélération de l’expérience de transition démocratique ».

Dans ce contexte, et remontant à l’histoire, le processus d’édification de la nation a pris corps dans la conscience collective avec la grande Numidie dont les frontières occidentales épousent la rivière Moulouya avec notre frontière occidentale actuelle, a indiqué M. Rahabi.

Selon l’ancien ministre, l’Algérie n’a pas construit son identité autour de souffrances ou de traumatismes post-coloniaux pour rester l’otage d’un perpétuel passé colonial, mais plutôt construite sur une histoire de plusieurs millénaires autour d’une idée précise de l’Algérie, d’une prospérité partagée et d’un destin commun.

La nation algérienne ne peut être un sous-produit de la réalité coloniale mais plutôt le produit d’une résistance au régime de domination par la force, grâce à un héritage historique fécond et un mouvement national d’une modernité politique sans précédent, a indiqué l’ancien diplomate.

« Nous avons être unis sans être uniformes dans notre diversité et dans l’immensité de l ‘espace de l’Algérie . Ce sont là les marqueurs d’une grande Nation », a conclu M. Rahabi.

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