Accueilla deuxNouveau code de l’investissement : Le temps de la levée des verrous

Nouveau code de l’investissement : Le temps de la levée des verrous

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Au centre de tous les débats des conseils de ministres, et attendue depuis plus de deux ans, la nouvelle loi sur l’investissement semble connaître ses derniers ajustements de finalisation selon le premier ministre, Aimen Benabderrahmane , qui annonçait lors de la présentation du plan d’action du gouvernement, que cette dernière est fin prête.

Une annonce qui a été quelque peu noyée dans le volume des déclarations venues dans ce cadre, mais qui ne perd rien de son importance et de sa nécessité, notamment pour redresser une situation de blocage et de léthargie, ou les plus grands projets de relance économique sont restés à l’état d’annonce.

A ce titre, le Premier ministre assure que « Le gouvernement, s’apprête à examiner tous les dossiers d’investissement cumulés et en suspens de façon rigoureuse et profonde à l’effet de prendre les mesures nécessaires à la levée des obstacles qui ont rendu leur concrétisation impossible, en donnant la priorité aux véritables investissements générateurs de richesse et d’emplois et en remplaçant les importations par le produit national ».

Une orientation qui renseigne sur une grande volonté d’assainissement dans le domaine de l’investissement, de façon à favoriser la concrétisation d’un tissu industriel et économique apte à relever tous les défis de l’heure, et répondre aux attentes des opérateurs.

Les arguments d’une relance économique efficiente sont bien réels dans la mesure où les dernières actions dirigées essentiellement vers l’indépendance des revenus hydrocarbures commencent à porter leurs fruits sur le terrain, dans la mesure où les réalisations en matière d’exportations atteignent déjà les 2,4 milliards de dollars, pour un objectif de 5 milliards de dollars en 2024.

Tout porte, à croire que cette échéance sera atteinte plus tôt que prévu, et marquera ainsi le départ d’une nouvelle stratégie. Cela étant, il est incontournable que le déverrouillage au niveau des procédures administratives et bancaires est plus que nécessaire, pour acter un renouveau économique.

En dépit des blocages, les signes forts du changement sont venus en premier avec l’annulation de la loi 51/49, qui constituait un frein de taille pour les investisseurs étrangers, reste cependant à asseoir des assises fortes pour contenir et appliquer de telles orientations. C’est sur ce volet que réside la plus grande crainte des opérateurs, qui considèrent que le plan d’action du gouvernement constitue la dernière chance pour préserver les chances d’une relance, qui semble se profiler particulièrement sur l’importance de création de PMI PME.

D’où la nécessité de se doter d’un nouveau code de l’investissement intervenant à tous les niveaux de création de richesse, avec un apport sur la facilitation et le soutien aux entreprises en difficulté. Il y’ a lieu de convenir que la finalisation de cette loi et son adoption ouvrira des portes qui étaient jusque-là fermées, notamment pour les porteurs de projets rentables, mais sans ancrage dans la sphère oligarchique.

C’est donc vers un renouvellement de la scène économique que se dirigent les nouvelles politiques publique, dans l’espoir de renforcer les capacités des opérateurs à intervenir sur les scènes économique internationales, à l’image de la Zlecaf, mais également sur le plan interne ou la grande urgence reste l’amélioration du climat des affaires, la réforme bancaire, et le déblocage de la gestion du foncier, et l’application des dernières mesures pour la rétrocession des devises.

C’est dire à quel point il est urgent de mettre en place cette nouvelle loi sur l’investissement, qui sera un indicateur fort de changement de modèle de croissance, et la concrétisation du premier pas vers la libération de l’initiative et la diversification économique. 

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