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Rupture des relations diplomatiques avec le Maroc : Les réactions nationales et internationales

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L’Algérie a annoncé, mardi dernier, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. La décision d’Alger a suscité des réactions aux niveaux national et international.

L’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) a exprimé son « inquiétude face à cette situation qui guette notre pays, mais cela ne doit pas nous éloigner des préoccupations de nos concitoyens surtout depuis les drames que nous avons vécus ces dernières semaines », a indiqué le parti de Zoubida Assoul dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

L’UCP déplore « toutes les agressions subies par notre pays. Nos peuples méritent mieux que cela, nos jeunesses qui se jettent à la mer méritent autre chose ».

Le Mouvement pour la Société et la Paix (MSP) de Abderrezak Makri a indiqué dans un communiqué publié, ce jeudi 26 août 2021, sur sa page Facebook, que «l’État marocain entre dans la première catégorie parmi les pays arabes qui ont perdu sa souveraineté, car c’est un État fonctionnel qui n’a pas sa propre décision, travaillant au profit de la France et de l’entité sioniste au sein de l’axe occidental et de la plus haute autorité américaine ».

Le MSP a indiqué que « malgré tout cela, la décision de couper les relations diplomatiques avec le Maroc est considérée comme une décision hâtive qui était censée être consultée par les partenaires politiques du gouvernement et de l’opposition à ce sujet, comme le font les pays démocratiques dans des affaires si importantes ».

Il a également souligné que « si le système politique algérien croyait vraiment aux partis et à l’existence naturelle et bénéfique de l’opposition ».

De son côté, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, a indiqué, dans un communiqué publié hier mercredi sur sa page Facebook , que « cette position diplomatique nationale était attendue et justifiée après les attaques brutales du Royaume du Maroc contre l’Algérie et la transgression de toutes les normes, obligations, droits et bon voisinage diplomatiques en soutenant et en embrassant des organisations terroristes, et l’appel flagrant à diviser l’unité du peuple algérien et en fournissant une plate-forme à l’entité occupante de la Palestine pour exercer ses attaques politiques et son harcèlement contre l’Algérie ».

L’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi a indiqué, dans un entretien accordé au quotidien Liberté, que « sur le plan bilatéral, le Maroc persiste dans des attitudes belliqueuses dont la toute dernière est l’appel officiel marocain à la sédition en Algérie ».

Il a précisé que « sur le plan régional, notre voisin, contrairement aux engagements du roi Hassan II à Zeralda en 1988 et à Marrakech en 1991, n’a pas respecté sa promesse de déconnecter la question sahraouie du processus maghrébin, d’encourager le processus onusien et d’accepter l’organisation d’un référendum d’autodétermination ».

Réactions de la communauté internationale

Le ministère français des Affaires étrangères a rappelé le principe de son « attachement au dialogue ».

Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay a déclaré hier mercredi, dans un communiqué, que « la France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité », ajoutant que « l’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France ».

De son côté, l’Arabie saoudite a regretté, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, appelant, à l’occasion, « à une reprise rapide des pourparlers », afin de « trouver les solutions aux différends » dans le but « de bâtir une relation solide entre deux pays frères ».

Pour l’Arabie saoudite, le rétablissement rapide des relations entre l’Algérie et le Maroc sera « d’un grand apport pour les deux peuples frères », mais il permettra également de « travailler en concert pour la paix et la stabilité dans la région ».

Israël a dénoncé des accusations « infondées et sans intérêt », a rapporté l’AFP, citant une source diplomatique de Tel-Aviv.

Les Nations unies ont pris note de la décision algérienne de couper les relations avec le Maroc, a indiqué, mercredi, Stéphane Dujarric, un porte-parole de l’organisation.

M. Dujarric a déclaré que «le secrétaire général des Nations unies encourage les deux pays voisins (le Maroc et l’Algérie) à trouver un moyen d’aller de l’avant vers l’amélioration de leurs relations, dans le cadre de la poursuite de la paix et de la stabilité dans la région.»

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