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L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

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Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a annoncé la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à compter d’aujourd’hui mardi 24 août 2021.

« (…) l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à compter d’aujourd’hui », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse animée à Alger.

Le ministre a précisé, cependant, que cette décision ne pénalisera pas les citoyens et les ressortissants des deux pays, dans le sens où l’administration consulaire continuera d’effectuer ses tâches, dans le strict respect des usages internationaux, en Algérie comme au Maroc.

Ramtane Lamamra a expliqué que le silence du royaume du Maroc après la demande de clarification exprimée par le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, le 16 juillet dernier, concernant « la dérive dangereuse » d’un plénipotentiaire marocain a épuisé toutes les chances et mené à la rupture des relations avec Rabat.

M. Lamamra a souligné que dans ses deux discours, le souverain marocain « n’a pas apporté une réponse claire ou la clarification attendue par toute personne raisonnable, épuisant ainsi toutes les chances sans prononcer les mots qu’il fallait par devoir de responsabilité et de respect, ce qui a donné lieu aujourd’hui à cette décision ».

« Tous les Algériens qui attendaient une réponse claire à la question exprimée officiellement par le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger le 16 juillet concernant les propos d’un plénipotentiaire marocain qui avait invoqué un prétendu ‘droit à l’autodétermination du peuple kabyle’ et sur le fait de savoir si ces propos l’engageaient personnellement ou engageaient le Royaume en tant que voisin ou Etat », a-t-il ajouté.

Le Maroc devenu une plateforme aux puissances étrangères pour critiquer l’Algérie

Le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que le Maroc a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie. « Depuis 1948 aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe », s’est indigné Ramtane Lamamra.

Le ministre des Affaires étrangères faisait référence aux propos hostiles tenus par le ministre israélien des Affaires étrangères sur l’Algérie lors d’une récente visite à Rabat.

Le MAE algérien le Maroc a coopéré avec les deux groupes terroristes nommés MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) et Rachad dont l’implication a été prouvée dans les crimes odieux liés aux grands incendies qu’a connus un certain nombre de wilayas du pays ».

Ramtane Lamamra a également accusé les deux organisations d’être derrière l’assassinat et la torture du citoyen Djamel  Bensmaïl, le 11 août courant. Ce dernier venu participer à l’extinction des incendies a été lynché par une foule en délire à Larbaa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Le ministre a également critiqué le régime marocain dont « un responsable » s’est exprimé en faveur d’un prétendu droit à l’autodétermination de la Kabylie.

Lamamra dénonce l’espionnage de citoyens et de responsables algériens par le Maroc

Le chef de la diplomatie algérienne a dénoncé les actes d’espionnage massif et systématique commis par le royaume du Maroc et qui ont ciblé des « citoyens et des responsables algériens à travers une technologie israélienne ».

Le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO Group a été utilisé par les services secrets marocains pour espionner des milliers de personnes au Maroc, en Algérie et ailleurs.  Ce logiciel s’il est introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d’écouter les appels de son propriétaire.

En juillet dernier, l’Algérie avait exprimé sa « profonde préoccupation » suite aux révélations faites par plusieurs médias appuyés par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International au sujet de l’usage de ce logiciel par le Maroc.

Mercredi dernier, le Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que « les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest ».

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