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Immigration clandestine : Les signes d’un malaise social profond

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Indicateur indiscutable d’un malaise social grandissant, le phénomène de l’immigration clandestine, el « Harga » a repris de l’ampleur ces derniers mois, reflétant un retour d’un flou chargé de doute et d’interrogations.

En dépit des actions profondes des pouvoirs publics pour améliorer le cadre de vie des citoyens, et répondre à leurs attentes et préoccupations, la force centripète qui tire la société vers le centre de son chaos, continue de s’exercer sur les franges de société, les plus accablées , faisant des candidats à la « harga » , de tous bords et conditions.

Les derniers chiffres font état de plus de 2 000 Algériens qui sont arrivés en Espagne, en juin et juillet 2021 et sont loin de refléter la réalité de la situation. De deux wilayas côtières, en l’occurrence, Oran et Annaba, les marchands de la mort se sont multipliés tout au long de la côte algérienne, et les départs se font désormais à partir de plus de 9 wilayas, ou les réseaux de passeurs, ne reculent devant rien pour faire fructifier leur macabre business. Car si beaucoup de harragas arrivent à bon port, la traversée fait souvent des victimes, qui en quête de liberté, paient  de leurs vies, le prix d’une décision hasardeuse. Cela étant, l’attente de meilleurs jours, et l’édification de l’Algérie nouvelle risque de faire durer encore le supplice et le poids des souffrances d’une partie de la société, qui ne voit le bout du tunnel. Il est évident, que rien ne peut expliquer, ni justifier, et encore moins avaliser un tel choix. Cependant la tentation est grande et les appels outre-mer via les réseaux sociaux se font incessants. Le nombre de vidéos, montrant les embarcations arrivées sur les plages espagnoles, sous les yeux effarés des estivants, se ressent comme une plaie ouverte, et un aveu d’abandon de toute identité de la part d’une jeunesse frustrée. Une frustration qui a été le moteur de la contestation populaire pacifique du 22 février 2019, ou l’amour et l’appartenance au pays étaient fortement scandés comme un engagement, conditionné par un changement profond et radical.

A contrario, c’est précisément, ce dénominateur commun, qu’est le sentiment, d’injustice et de malaise  sociale, découlant d’une résistance au changement, des retards accusés dans la concrétisation des réformes censées apporter les signes d’un réel changement, et d’une absence de consensus sur la gestion des affaires du pays, qui ont fait que l’appréciation des résultats d’exercices mitigées et en dessous des objectifs à atteindre, de ces deux dernières années, s’accompagnent forcément d’un mécontentement qui se généralise. Il y’a lieu de convenir , que la simple interprétation du travail de l’exécutif sortant, laisse apparaître sans ambiguïté, l’incapacité de certains secteurs stratégiques , tels que l’Industrie , le Commerce , la santé , l’Éducation et l’Agriculture , un cumul des situations antécédentes, et le report de grands dossiers, tel que la crise de l’eau ,  du lait, de l’emploi, et du chômage et  qui subsistent tel des témoins d’un échec, qui tend à devenir chronique.

Cependant, l’option de l’immigration clandestine, évidemment, ne pourrait être une solution. Mettre ces jours en danger, pour hypothétique Eldorado, qui ne fait plus vibrer les esprits, serait une candidature au  suicide. Il va sans dire, que le nouveau gouvernement gagnerait à entendre les cris et les maux de la société, et ne pas sombrer dans une gestion aux œillères, dont ne résulte que le mépris envers le peuple. 

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