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Covid-19 : la 3e vague secoue les espoirs de la relance économique

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Variant indien ou britannique, non respect des gestes barrières, et ouvertures des espaces publics et aériens, ces derniers mois, ont soumis la situation pandémique en Algérie, une accélération de la vague de contamination, atteignant plus de 800 cas. Or le facteur le plus contraignant demeure sans conteste la réticence des Algériens à se faire vacciner, alors que le vaccin est désormais disponible en quantité suffisante.

C’est toute la complexité de la situation, dans la mesure où cette option était une lueur d’espoir lorsque durant les premières vagues de la pandémie, ou l’aboutissent au vaccin était considéré comme le seul moyen de lutte efficace contre le virus. Paradoxalement, maintenant que ce dernier est disponible, et ne fait l’objet d’aucune complication grave, ni de décès, l’opération de vaccination lancée depuis le début de l’année, n’est arrivée qu’à 10% de couverture de la population.

Manifestement, les algériens, ne veulent pas se faire vacciner, et demeurent en proie à l’effet de la rumeur qui se base essentiellement sur la composition du vaccin, et sur les éventuels effets secondaires. Des paramètres qui pour l’heure ne sont que le fruit d’une crainte injustifiable, dans la mesure où, hormis quelques cas de complication liés à des patients souffrants de maladies chroniques, il n’existe aucun fait probant d’une menace claire.

Cela dit, la situation s’est considérablement compliquée, lorsqu’en plus d’une faiblesse dans l’action de vaccination, l’anarchie et le relâchement du respect du protocole sanitaire en vigueur s’accentuent et donnent lieu à une situation qui pourrait rapidement devenir incontrôlable.

Et pour cause, la situation au niveau des hôpitaux est plus que inquiétante selon les différentes déclarations officielles, ou il est fait état de libération de services d’autre spécialités au profit de la lutte contre le Covid. C’est dire qu’en l’espace de quelques jours les chiffres se sont envolés, et risquent de doubler dans les jours à venir.

Cela étant,  le retour au confinement à domicile, demeure, selon, le ministre de la santé, une solution pour laquelle son département n’a pas encore envisagé, et préfère maintenir et renforcer la direction de la vaccination, dans le but d’atteindre un taux susceptible de rompre les foyers de contamination, et de privilégier un retour à la vie normale.

Une orientation qui s’explique par la volonté de l’Etat à éviter les causes d’une nouvelle descente aux enfers, socio-économique, qui pourrait être fatale pour la relance de l’économie nationale. Et ce dans la mesure où les effets d’une 3e vague assurerait le coup de grâce aux franges de la société les plus démunis, et plongerait celle des revenus moyens dans une précarité sans précédent, suite aux effets d’un confinement stricte, d’une limitation de déplacement, dont les répercussions seraient fatalement, les pertes considérables d’emplois, l’arrêt des grandes réalisations, et des  projets, et par conséquent un gel des réformes en cours, annonciateur de déclin. Autrement dit, c’est toute une stratégie et des processus de sortie de crise, qui seront compromis.

A contrario, le maintien d’une politique basée sur la généralisation de la vaccination, serait en dépit du coût de l’opération, plus bénéfique et moins onéreux que les effets du confinement et des indemnisations. Et ce dans la mesure où cette dernière atteindrait les indicateurs d’une immunité collective synonyme d’éradication de la pandémie, et par conséquent, permettrait en un temps record, de poursuivre les actions de redressement de la situation économique du pays.

En d’autres termes, on gagnerait à éviter une longue durée de confinement qui engendrerait d’énormes dépenses en amont et en aval, en conférant à l’option de vaccination, toute la prise de conscience dont elle a besoin. L’heure n’est plus au choix des vaccins, ou à la réticence, car les enjeux et les intérêts de tous sont menacés. 

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