Le ton est désormais donné par le nouveau Premier ministre, quant à la direction que prendra la gestion des affaires du pays. Présidant le lancement de l’une des plus importantes opérations de distribution de logement depuis l’indépendance, Aimen Benabderrahmane, l’a précisé clairement dans le communiqué rendu public ce lundi, « aller de l’avant pour l’édification de l’Algérie nouvelle et la poursuite du processus de réforme économique, parallèlement à la préservation des acquis remportés dans divers secteurs ». Identifiant les défis et les obstacles à surmonter pour assoir les bases d’une relance efficiente de l’économie nationale , Benabderrahmane , qui est en phase de rompre avec les traditions installées depuis des lustres, pour maintenir le joug d’un régime despotique, qui exhorte les forces vives du pays à baliser cette direction en estimant que « L’Algérie a besoin de tous ses enfants afin de parachever ce processus national auquel aspirent tous les Algériens. Ce pan important de l’histoire de notre cher pays nous offre l’opportunité de rendre un vibrant hommage aux artisans de cette Gloire nationale, nos valeureux chouhada et vaillants moudjahidine qui ont arraché aux forces destructrices, notre indépendance et recouvré la souveraineté nationale ».
Cela étant, il y a lieu de convenir que le pays se trouve dans une situation délicate, dans la mesure où l’ouverture vers de nouveaux paradigmes de gestion se trouve étroitement liée à la composante du nouveau gouvernement en cours de constitution, et de l’installation de la nouvelle APN. Il s’agira alors d’un combat qui sera mené essentiellement dans l‘arène de légitimité, dans la mesure ou les nouveaux élus comme les nouveaux membres de l’exécutif auront à convaincre les trois quarts de la population qui n’ont pas adhéré au processus électoral, de leurs volonté indéfectible à opérer le changement attendu, notamment dans le domaine socio économique. Une tâche ardue qui ne peut passer que par la satisfaction des attentes des citoyens sur des questions vitales tels que la santé, l’éducation, le logement, le chômage et l’amélioration du cadre de vie et du pouvoir d’achat. Un chemin qui impose un travail de fond de la part des députés fraîchement élus, et qui leur impose d’installer de nouvelles méthodes de travail, complètement différentes de celles employées par les anciennes législatures, qui n’ont fait que renforcer et appliquer les orientations et les décisions des anciennes gouvernances. Autrement dit, c’est en imposant un contrôle effectif aux actions de l’exécutif, en vue de traduire la volonté du peuple en doléances entendues, puis en concrétisations sur le terrain, que la nouvelle APN, gagne quelques galons qui lui permettront d’espérer survivre. L’heure est à la maturation de l’ensemble des étapes franchies jusqu’à aujourd’hui, par l’émergence d’une assemblée populaire qui ne se contente pas de simples séances de questions orales une fois par semaine, pour entendre des explications sur les retards de réalisation, ou sur la nature des dysfonctionnents, dont l’origine est connue. Il est vital pour la 9e législature de se distinguer par des actions reflétant la force de sa position dans les dossiers brûlants, touchant au bien être du citoyen. Elle doit s’ériger comme un pôle d’opposition quand cela s’impose, en vue de créer une synergie qui ne se plie pas automatiquement à la volonté du programme présidentiel.
