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Mali : la Banque mondiale annonce la suspension de ses opérations en raison de la crise politique en cours

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Depuis le coup d’Etat ayant renversé le président de la transition Bah N’Daw, les pressions sur le nouveau pouvoir militaire incarné par Assimi Goïta se multiplient. Au Mali, la Banque mondiale représente plus de 1,5 milliards $ de projets, à travers l’Association Internationale de Développement.

La Banque mondiale va suspendre ses opérations financières avec le Mali. L’information a été rapportée par plusieurs sources concordantes, citant un communiqué de l’institution. « Conformément à la politique de la Banque mondiale applicable à des situations similaires, elle a temporairement interrompu les décaissements sur ses opérations au Mali, alors qu’elle suit et évalue de près la situation » indique la Banque.

Cette annonce s’inscrit dans la logique des condamnations internationales qui se sont multipliées ces dernières semaines, depuis l’arrestation, puis la démission en mai 2021, de l’ancien président de la Transition malienne, Bah N’Daw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane. Malgré leur libération, et la nomination du colonel Assimi Goïta en tant que président, les partenaires étrangers du Mali continuent de réclamer une transition civile.

Ainsi, après la suspension du pays des instances de la CEDEAO et de l’Union africaine, la France et les USA ont récemment annoncé leur décision de suspendre leur coopération militaire avec Bamako. « Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali. Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement » avait alors indiqué Paris.

De son côté, Assimi Goïta a promis qu’il rendrait le pouvoir aux civils à l’issue d’élections libres et démocratiques en 2022, et des négociations sont en cours pour qu’un membre du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) dirige le prochain gouvernement de transition, qui tarde à être nommé.

Lors d’un rassemblement organisé vendredi dernier, Choguel Maiga, un des chefs de file du M5-RFP, pressenti pour devenir le nouveau premier ministre avait déclaré que les autorités respecteront « les engagements internationaux qui ne sont pas contraires aux intérêts fondamentaux du peuple malien », tout en ajoutant que les « sanctions et les menaces ne feront que compliquer la situation ».

Rappelons qu’au Mali, la Banque mondiale finance actuellement à travers l’Association internationale de développement (IDA), des projets d’une valeur de 1,5 milliard $.

Il faut également noter que ces décisions restent moins importantes que l’embargo économique et commercial qui avait été imposé au pays, lors du premier coup d’Etat d’Assimi Goïta, ayant renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita en 2020.

Ecofin

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