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116ème vendredi du Hirak : nouvelle mobilisation à Alger et dans d’autres villes du pays

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Plusieurs milliers de manifestants du Hirak ont défilé vendredi 7 mai 2021 à Alger et dans plusieurs villes du pays à l’occasion du 116ème vendredi du mouvement populaire « Hirak » pour réclamer le véritable changement en Algérie.

https://twitter.com/RayanHammad8/status/1390697506158391304?s=20

Des manifestations ont été signalées à Alger-Centre (centre-ville de la capitale), Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira, Skikda, Mila, Constantine, Annaba, El Oued…, selon des images partagées sur les réseaux sociaux.

A Alger, la manifestation a débuté vers 14h00 de l’après-midi, juste après la prière du vendredi, au milieu d’un important dispositif policier déployé au niveau des principales artères du centre-ville de la capitale. La connexion internet a été fortement perturbée.

Les manifestants arrivant des différents quartiers d’Alger, notamment de Bab El Oued, Didouche Mourad, Belouizdad (ex-Belcourt), ont défilé à travers les rues d’Alger-Centre, en scandant des slogans habituels du Hirak : « Madania Machi Askaria » (Etat civil non militaire).

Les manifestants ont appelé à la libération des détenus d’opinion. Ils ont également réitéré leur rejet des élections législatives anticipées convoquées pour le 12 juin prochain. « Pas d’élections avec les bandes », ont-ils scandé.

Les manifestants changent d’itinéraire

Les milliers de manifestants ont changé l’itinéraire de la marche d’aujourd’hui à Alger. En effet, les foules, qui habituellement convergent vers la Grande Poste et la Place Audin, sont passées par le boulevard Amirouche, puis Hassiba Benbouali, Place 1er Mai, pour se diriger vers Belcourt jusqu’au niveau de Ruisseau.

Les cortèges de manifestants venant de Bab El Oued, Didouche Mourad, Belcourt, El Harrach, Hassiba Ben Bouali, se sont rencontrés au niveau de la Place du 1er Mai, pour former une immense foule, qui a progressé jusqu’au niveau de Ruisseau, en passant par le quartier de Belcourt, avant de se disperser dans le calme, malgré quelques violences et arrestations de la part des policiers. Selon des médias, ce changement d’itinéraire a été effectué afin d’éviter d’éventuelles échauffourées avec les forces de l’ordre.

 

Des arrestations musclées de manifestants ont été signalées. Les journalistes du site Interlignes Algérie, Bouzid Ichalalene et Meriem Nait Lounis ont été arrêtés puis relâchés.

https://twitter.com/meriem_nait_/status/1390770016421912590?s=20

Les marches du Hirak ont repris fin février dernier, après un an de suspension en raison de la crise sanitaire. Ces deux dernières semaines particulièrement, les manifestants font face à une intensification des arrestations, qui sont soit mis sous mandat de dépôt ou placés en liberté provisoire. Plusieurs perquisitions ont été effectuées dans les domiciles familiaux des activistes du Hirak.

Vendredi dernier (115ème vendredi), la manifestation a été violemment dispersée par les forces de l’ordre à Alger-Centre et plusieurs manifestants ont été arrêtés avant d’être relâchés tard dans la nuit.

La marche hebdomadaire des étudiants qui se déroulait habituellement chaque mardi à Alger, a été également empêchée pour la deuxième fois consécutive. Plusieurs personnes (dont plusieurs femmes) ont été arrêtées avant d’être relâchées tard dans la soirée. L’étudiant Abdenour Ait Said a été placé en garde à vue, puis présenté devant un tribunal d’Alger avant d’être remis en liberté provisoire. Son procès est renvoyé pour début juin prochain.

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