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Le coût de production de l’hydrogène « vert » devrait chuter « jusqu’à 85% d’ici à 2050 » selon BloobergNEF

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L’hydrogène d’origine renouvelable va coûter de moins en moins cher et devenir compétitif face à l’hydrogène d’origine fossile, et même, dans certains cas, face au gaz naturel, selon une étude de BloombergNEF publiée mercredi.

L’hydrogène dit « vert » est produit par électrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité d’origine renouvelable (éolienne, solaire ou hydroélectrique). Sous cette forme, ce gaz aux multiples usages reste encore très cher à produire.

Mais BloombergNEF, centre de recherche dédié à la transition énergétique, a revu à la baisse ses prévisions de coûts pour l’avenir, en raison de la chute attendue des prix de l’électricité solaire. « Nous pensons maintenant que l’électricité photovoltaïque sera 40% moins chère en 2050 que ce que nous pensions il y a tout juste deux ans », grâce à une série de progrès techniques, écrivent les experts de BNEF dans un rapport. « Les coûts de production de l’hydrogène vert à partir d’électricité renouvelable devraient chuter jusqu’à 85% d’ici à 2050 », concluent les auteurs, qui citent un coût inférieur à 1 dollar le kilo dans la plupart des 28 marchés étudiés.

Cet hydrogène vert coûtera d’ici à 2030 moins cher que l’hydrogène « bleu » (d’origine fossile mais produit avec capture et séquestration du CO2) dans tous ces marchés. Il finira ensuite par être plus compétitif que l’hydrogène « gris » très néfaste pour le climat (d’origine fossile et sans capture du CO2) d’ici à 2050. À cet horizon, l’hydrogène vert coûtera même moins cher que le gaz naturel dans 15 des 28 pays étudiés (représentant un tiers du PIB mondial). « Des coûts aussi bas pour l’hydrogène d’origine renouvelable peuvent complètement redessiner la carte énergétique », estime Martin Tengler, analyste chez BNEF. « À l’avenir, au moins 33% de l’économie mondiale pourrait utiliser de l’énergie propre sans débourser un centime de plus que pour de l’énergie fossile », souligne-t-il. L’expert prévient toutefois que ce verdissement de l’hydrogène aura besoin d’un « soutien continu des gouvernements » pour en arriver là.

L’hydrogène suscite actuellement un très fort intérêt car il est propre pendant son utilisation : comme carburant dans un moteur, il n’émet que de la vapeur d’eau. Il pourrait ainsi jouer un rôle important dans la décarbonation de l’industrie ou des transports lourds, à condition qu’il soit produit sans émettre de CO2 et autres polluants. Or à ce jour, il est encore essentiellement issu d’un processus énergivore basé sur du charbon ou du gaz.

Afp

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