Alors que les cendres de la polémique suscitée par le projet de loi sur la déchéance de la nationalité sont encore fumantes, la note adressée par le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, aux procureurs en leur interdisant d’ouvrir des enquêtes anti-corruption sans son aval, a déclenché l’ire des avocats et des juristes.
Zoubida Assoul, présidente du parti l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), estime que le garde des sceaux à commis « un déni de justice ».
Dans un entretien publié ce samedi 20 mars 2021, dans les colonnes d’El Watan, Mme. Assoul affirme que « cette note est en violation de la Constitution et la loi 06/01 relative à la prévention et la lutte contre la corruption ainsi que le code de procédure pénale ».
Elle a souligné que « deux ans après le déclenchement du hirak, on voit bien que rien n’a changé. La justice est impliquée directement aujourd’hui dans la politique ».
Évoquant la reprise du mouvement populaire le hirak interrompu depuis mars dernier, la présidente de L’UCP a indiqué qu’ «il est indispensable cependant d’aller vers une offre politique dans le cadre des objectifs du hirak qui nous mènera vers un changement véritable, durable et apaisé ».
Interrogée sur les élections législatives prévues le 12 juin prochain, Mme Assoul a indiqué qu’ elles « vont s’ajouter à celles du 12 décembre 2019 et celle du 1er novembre 2020 ».