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Relance économique: L’Algérie ayant perdu son attractivité, les IDE se feront de plus en plus rares

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L’Algérie n’a jamais brillé en matière d’attrait d’investissements directs étrangers (IDE), hors hydrocarbures. Dans le meilleur des cas ( année 2013), elle n’a pu drainer qu’environ 2,5 milliards de dollars d’engagements financiers étrangers, en grande partie destinés à des partenariats dans l’industrie agroalimentaire et le montage automobile.

Il faut dire que nos gouvernants n’ont rien fait d’original pour attirer ce genre de capitaux soumis à une féroce concurrence internationale, qui n’arrangent que les pays qui offrent les meilleurs climats d’affaires, autrement dit, les meilleurs avantages comparatifs et compétitifs.

Il faut savoir qu’en matière de conditions préalables à toute décision d’investir, les opérateurs étrangers tiennent d’abord et, avant tout, à la stabilité politique, mais aussi et surtout, à la stabilité juridique. Deux conditions essentielles que l’Algérie ne réunie malheureusement pas.

La stabilité politique pose en effet problème à des degrés divers, depuis pratiquement les 3e et 4ème mandat que s’était offert l’ex président Bouteflika, dans des conditions contestables. Sa tentative de briguer en 2019 un 5e mandat compliquera encore davantage les choses en provoquant un gigantesque soulèvement populaire qui mettra fin à l’apparente stabilité politique, que le pouvoir parvenait à maintenir à coups de propagande et de ruineux transferts sociaux.

L’instabilité provoqué par les manifestations massives et permanentes, persiste à ce jour en raison du refus du pouvoir d’acquiescer aux revendications, pourtant légitimes, du peuple insurgé. L’instabilité ainsi provoquée et entretenue par les détenteurs du pouvoir, va mettre l’économie algérienne dans une situation calamiteuse qui ne laissera place qu’aux activités de bazar essentiellement fondées sur les importations de produits de consommation.

L’investissement productif n’est plus à l’ordre du jour et les projets de partenariats avec des firmes étrangères pratiquement tous abandonnés. De son côté, le gouvernement algérien, pris dans la tourmente d’une crise politique qui dure depuis le début de l’année 2019, à laquelle s’est ajoutée une grave crise sanitaire (pandémie de Coronavirus) survenue l’année suivante, à relégué l’économie, en général, et les IDE, en particulier, au rang de ses dernières préoccupations.

Rien de sérieux n’étant plus entrepris en matière de réformes susceptibles d’améliorer le climat des affaires, il ne faut donc pas s’attendre à des résultats brillants en matière d’attrait d’IDE. Il n’y aura rien ou, presque rien, en matière d’investissements étrangers, les derniers espoirs ayant été anéantis par la crise sanitaire mondiale qui a considérablement compromis les courants d’affaires à travers le monde.

Les IDE se feront donc rares et n’iront dans le meilleur des cas que vers des pays les plus attractifs.

L’effondrement des grandes entreprises privées algériennes conséquemment à l’incarcération de leurs patrons, accusés de corruption, est également de nature à réduire encore plus le peu d’IDE que l’Algérie parvenait à capter par le biais de ces sociétés qui avaient réussi à construire des partenariats avec de grandes firmes étrangères.

Le peu d’IDE que ces sociétés parvenaient à attirer pour réaliser des usines de diverses natures (montage automobile, fabrication de produits électroniques, usines agro-alimentaires, médicaments et autres), se sont déjà taris en raison de la fermeture ou du fonctionnement au ralenti de ces usines désormais confiées à des administrateurs judiciaires.

Pratiquement tous les flux de capitaux en provenance de l’étranger se sont subitement arrêtés, au point qu’il ne reste aujourd’hui plus rien à comptabiliser en matière d’IDE.

L’avenir sera sans doute encore plus sombre du fait de la pandémie de Coronavirus qui pousse les pays riches à rapatrier les usines qu’ils avaient délocalisées pour des raisons de coûts de production.

A titre d’exemple la France et l’Allemagne, échaudées par les pénuries de médicaments dues à l’arrêt de la production dans de nombreux pays touchés par la Covid-19, ont décidé de les produire sur leurs propres sols, même s’ils doivent revenir plus chers.

Dans ce contexte de crise de délocalisations industrielles, il sera évidemment de plus en plus difficile, il ne sera évidemment pas facile de convaincre des entreprises et des fonds d’investissements, à placer leur argent en dehors de leurs pays.

L’Algérie, comme tous les autres pays qui comptent beaucoup sur les investissements étrangers pour se développer devront donc trouver d’autres moyens que les IDE, pour relancer leurs économies.

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