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Arrêt de l’usine Renault d’Oran : « C’est malheureux », estime l’ambassadeur de France

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L’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, a commenté l’arrêt de l’usine de montage de véhicules du constructeur français Renault implanté à Oued Tlélat à Oran.

L’usine Renault Algérie inaugurée en 2014, est née d’un partenariat entre le groupe Renault, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement (FNI). François Gouyette a estimé qu’elle est « parmi les grandes réalisations » des entreprises françaises en Algérie. 

« Elle est à l’arrêt depuis plus d’une année et a dû procéder récemment à une réduction importante de ses effectifs. C’est malheureux. L’importation des kits de montage nécessaires à la reprise de son activité reste, à ce stade, bloquée », a-t-il dit dans un entretien accordé au journal l’Expression paru mardi 2 mars 2021.

Récemment, la direction de l’usine Renault Production Algérie a libéré 200 salariés parmi les 476 maintenus lors d’une première phase de compression d’effectifs, a rapporté le journal Liberté qui a précisé que cette décision est prise pour faire face au manque à gagner enregistré par l’entreprise en raison de l’arrêt du montage de véhicules en Algérie début 2020.

Selon la même source, la première réduction d’effectifs, opérée il y a quelques mois, a touché 700 employés et 200 contractuels sur un total de 1176 travailleurs. La seconde, lancée jeudi passé, compte également des départs volontaires.  À noter que les 276 salariés maintenus par l’entreprise seront au chômage technique, en attendant un accord salutaire et définitif entre l’usine Renault Production Algérie et le ministère de l’Industrie pour une éventuelle relance de la production. 

En février 2020, le président Tebboune avait critiqué la filiale algérienne du Constructeur français de l’automobile Renault. « L’usine Renault qui est ici n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc. Comment créer des emplois alors qu’il n’y a aucune intégration, aucune sous-traitance? », avait-il dit, dans un entretien accordé au journal français Le Figaro, avant d’annoncer la fin des importations des kits destinés aux usines de montage de véhicules.

Cette décision a été entérinée en mai de l’année dernière, lors Conseil des ministres, présidé par le président de la République, qui avait décidé d’annuler le régime préférentiel pour l’importation des lots SKD/CKD pour le montage de véhicules et d’autoriser l’importation de véhicules touristiques neufs par les concessionnaires automobiles.

Les usines de montage de véhicules en Algérie sont toutes à l’arrêt après le scandale qui a secoué cette activité qu’on a qualifiée d' »importation déguisée » et qui a conduit plusieurs ministres et hommes d’affaires en prison.

Le nouveau cahier des charges régissant l’activité de l’industrie automobile élaboré par l’ex-ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, impose un taux d’intégration de plus de 30% minium au démarrage et ce, alors que la sous-traitance n’est pas développe en Algérie.

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