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Financement des campagnes : Le point névralgique de la révision du code électoral

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A quelques jours de la fin de la concertation autour de la révision du code électoral, les choses se précisent, à quelques détails près et les grands axes sont désormais clairs.

Entre la parité de la représentation des hommes et des femmes au sein des partis, et le seuil de 4% de voix obtenus lors des dernières législatives, il semblerait qu’une espèce de sélection systématique soit en train de se mettre en place, sous l’œil vigilant de l’ANIE.

De prime abord, c’est le principe de rupture avec les anciennes pratiques, qui est mis en avant à travers des conditions drastiques, en matière de financement des campagnes électorales des candidats.

Le temps des quotas et de la  « chkara » est révolu, les marchands des voix sont bannis, et l’argent sale n’aura plus d’accès à l’hémicycle. C’est du moins, ce qui caractérise la mouture de la révision de la loi électorale, qu’ont reçu les chefs de partis cette semaine.

Un chamboulement profond dans un système qui existe depuis des lustres, et qui se trouve à l’origine du chaos politique qu’a connu le pays ces dernières années, du simple fait de se hisser dans les hautes sphères de la scène politique pour y représenter le peuple, est devenu surtout accessible aux hommes d’affaires au service de l’oligarchie, sans autre condition de compétences, ou d’intégrité.

Il suffisait de miroiter une disponibilité inconditionnelle à casquer gros, pour obtenir une place au soleil au frais de la princesse. Car il faut le dire, entre un salaire faramineux, un paquet d’avantages et pas des moindres, et une immunité comme bouclier juridique, la tentation est insoutenable, et l’enrichissement illicite prend des allures de larcin.

Ainsi, la parole, les préoccupations, et surtout les droits et les libertés des citoyens, ont été sacrifiés, sans scrupules, sur l’autel du clientélisme, plongeant le pays dans les abysses de l’injustice sociale, de la corruption et de la bureaucratie.

Dès lors, toutes les chances de voir notre pays, émerger en tant que pays en voie de développement ont été détruites, et le régime bouteflikiste a définitivement scellé le sort du pays, et a jeté ses ambitions en pâture aux requins de l’impérialisme.

Avec l’aiguillage juridique, qui sera mis en place pour les prochaines élections, il y a lieu d’espérer que l’origine de cette escroquerie à grande échelle sera éradiquée, et que le statut de député ou de sénateur retrouvera ses vraies valeurs, et notamment leurs vraies missions.

Cela étant, il est difficile de s’imaginer que ces conditions ne seront pas respectées, car ils prennent leur origine dans les revendications majeures du Hirak, qui a fortement dénoncé l’aspect fallacieux des élections en Algérie et ses conséquences.

Cependant, la tâche demeure ardue et le constat relevé par l’instance de médiation de la République, fait état d’une résistance de la part de certains élus, qui compromet l’application et la concrétisation des décisions de l’Etat, et continue de donner vie à la corruption et à la bureaucratie.

Il est clair, que l’assainissement des institutions, ne peut se faire en espace de quelques mois, néanmoins, l’introduction de nouveaux paradigmes en matière de gestion, est à même de conférer aux électeurs, la garantie  d’une représentation reflétant leurs choix, et d’une transparence tant attendue dans le déroulement des opérations de vote.

Un début hautement significatif, dans la mesure où il représente le renversement d’un système qui a été mis en place uniquement pour servir les appétits des personnes, au détriment des intérêts de la nation.

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