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421 milliards $ de dettes ont été restructurés dans le monde en 2020

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Lorsque des débiteurs ne peuvent pas contracter de nouveaux prêts pour rembourser les anciennes dettes, il leur reste la restructuration pour continuer de stabiliser leurs finances. Cette méthode utilisée dans le monde à hauteur de 421,2 milliards $ en 2020, est refusée à l’Afrique.

421,2 milliards $ de dettes ont dû être restructurés dans le monde en 2020, apprend-on de Refinitiv, la branche en charge des données du groupe médiatique Reuters.

Il y a eu 338 transactions de restructuration de dettes achevées dans le monde, soit une augmentation de 99 transactions par rapport à l’année 2019. Le secteur de l’énergie a dominé tous les autres, représentant 23,5% du total. Les gouvernements et agences suivent, avec une part de restructuration de 19,8%.

On parle de restructuration d’une dette lorsqu’une entreprise ou un Etat qui doit de l’argent ne peut rembourser à échéance, et engage une transaction visant à obtenir un allongement des délais de remboursement. De ce point de vue, l’Argentine, pays d’Amérique latine, vient en tête.

Elle a restructuré pour 66 milliards $ de dettes. Mais le plus important volume de restructuration s’est observé aux Etats-Unis, où 229,3 milliards $ de dettes ont été réaménagés.

Dans un rapport publié le 11 janvier 2021, l’agence américaine de notation Moody’s renseigne qu’à la fin du mois de décembre 2020, 6,6% des émetteurs présentant des risques de non-remboursement de leurs dettes ont connu des défauts de paiement. Dans son analyse, le secteur de l’énergie domine aussi.

Mais un des défauts de paiement les plus emblématiques chez les entreprises est celui de Swisport. Le groupe suisse, spécialiste des services aéroportuaires dans le monde, a dû convertir 2 milliards $ de dettes en actions au profit de ses créanciers.

Ces différentes informations viennent mettre en évidence le fait que l’Afrique subsaharienne n’a pas l’apanage des risques liés à la dette, pour les investisseurs. Au cours de l’année 2020, la Zambie a dû se mettre en défaut de paiement, après n’être pas parvenue à restructurer sa dette avec ses différents créanciers privés internationaux. Ceux-ci lui ont imposé de difficiles conditions.

Plusieurs autres pays développés, dont le taux d’endettement dépasse largement les 100% du PIB n’ont pas besoin de restructurer leurs dettes publiques. Ils peuvent emprunter à des taux bas, voire négatifs, sur les marchés des capitaux et ainsi rembourser leurs précédentes dettes. Ce qui n’est pas toujours le cas pour des émetteurs africains.

Moody’s estime que les défauts de paiement risquent de s’accroître cette année 2021, notamment dans des secteurs impactés par le coronavirus comme celui des transports, de la restauration et de l’hébergement.

Pour plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, les gouvernements ont été autorisés à rembourser leurs dettes privées internationales. C’est le cas du Gabon, du Cameroun ou de la Côte d’Ivoire, dont les budgets 2021 ont été analysés.

Ecofin

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