Le projet d’exploitation du gisement de fer de Ghar-Djebilet (Tindouf) sera lancé courant janvier, a indiqué mardi le ministre des Mines, Mohamed Arkab, précisant que des négociations sont en cours avec un partenaire étranger pour la réalisation d’un complexe qui va produire 12 millions de tonnes/an.
« Le premier projet d’envergure à concrétiser est celui de l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, m’a instruit lors de la réunion du Conseil des ministres d’aller vite et de terminer cette opération le mois de janvier », a déclaré M. Arkab sur les ondes de la Radio nationale.
« C’est un grand challenge pour nous de terminer le mois de janvier et de concrétiser le premier projet et lancer les travaux le plutôt possible. Nous allons prochainement construire le complexe d’exploitation et passer à la production dans le court terme. Nous avons un engagement devant le Président Tebboune », a-t-il ajouté.
Ainsi, il sera question en premier de réaliser un complexe d’exploitation de fer dans cette région (Tindouf), qui va « produire, dans le très court terme 12 millions de tonnes/an, englobant deux types de matières premières qui vont satisfaire la demande nationale d’une part, avec un niveau « appréciable de teneur qui dépasse les 56% », et d’ autre part le marché de l’exportation », a fait savoir le ministre.
Pour la concrétisation de ce complexe, il a précisé que son département était en phase de « discussions directes » avec le partenaire étranger retenu pour l’exploitation de cette mine, soulignant qu’il s’agissait d’un pays « ami », avec lequel l’Algérie travaille depuis longtemps sur ce dossier.
Il a aussi indiqué que le cahier des charges a été finalisé et que la problématique de dé-phosphorisation qui constituait une contrainte au niveau de ce gisement a été identifiée avec le partenaire, afin d’assurer sa réussite en passant en premier par une phase de construction qui est une « phase pilote nécessaire ».
Ce projet devrait générer plus de 3.000 emplois, dont un millier pour lancer sa première phase d’exploitation, selon le ministre, rappelant que les deux mégas gisements de fer, situés dans la wilaya de Tindouf, recelant quelque 3,5 milliards de tonnes de réserve.
Phosphate : l’appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement
L’autre projet à concrétiser est celui de l’exploitation du phosphate avec les importants gisements situés dans les wilayas d’Annaba, de Souk-Ahras et de Tébessa, qui sont en phase de redimensionnement, en collaboration avec le groupe Sonatrach aux fins d’optimiser leur rendement.
Ces gisements recèlent quelque 2 milliards de tonnes de réserves et ils vont très prochainement, entrer en exploitation, après que le choix définitif sera fait parmi les 12 partenaires étrangers potentiels qui ont fait part de leur intérêt à les exploiter.
Il a, dans ce cadre, annoncé que « l’appel à la manifestation d’intérêt est prêt et sera lancé prochainement ».
Pour assurer une bonne gestion du partenariat, le ministre des Mines a soutenu qu’il a été fait appel à une « grande » équipe d’experts, notamment dans le domaine juridique afin de préserver les intérêts du pays.
Concernant l’exploitation du zinc et de plomb au niveau de Oued Amizour (Bejaia), M. Arkab a expliqué que ce gisement est « plus complexe », d’autant qu’il s’agissait, a-t-il mentionné, d’une exploitation souterraine.
A ce propos, il a fait savoir que des discussions étaient en cours avec des partenaires, vu que son exploitation nécessite un savoir faire et une haute technologie.
Ce projet fait, actuellement, l’objet de travaux pour hâter son entrée en production, a-t-il encore signalé.
Il a, d’autre part, signalé l’existence d’une quarantaine de gisements de marbre et de granit « parmi les meilleures qualités dans le monde, mais peu ou pas exploités, alors que 500.000 tonnes de marbres et granites sont importés chaque années ».
Il a, également, évoqué d’autres projets à concrétiser, durant l’année en cours, visant à mettre en exploitation des gisements de produits non ferreux, à l’exemple du carbonate de calcium, du manganèse, de la barite et de la bentonite.
M. Arkab a affirmé dans ce sillage qu’il sera procédé pour la première fois à l’exploitation des minerais rares, dont le lithium, tout en faisant état d’indicateurs sur l’existence d’un stock de ces minerais à El Bayadh, Naama, Bechar et Illizi.
Dans l’objectif d’assurer une bonne identification de ce potentiel, l’opération sera accompagnée par le ministère de la Défense nationale, à travers l’usage de la « géophysique et de télédétection aéroportée ».
APS