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L’OAIC, ONIL, ONILEV… sont devenues « des centrales d’achat », selon le ministre de l’Agriculture

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a évoqué, ce mardi 29 décembre 2020, les missions des différents offices nationaux en charge des céréales (Oaic), du lait (Onil) et des aliments de bétails (Onab), Onilev…etc. Le ministre a estimé que ces offices se sont convertis en « centrales d’achat » et qu’ils doivent revenir à leurs missions initiales d’appui à la production.

« Force est de constater qu’effectivement ces offices qui ont été créés dans une dimension d’appui à la production, se sont reconvertis par la force des choses en centrales d’achats », a-t-il noté lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 3, en faisant savoir qu’une réflexion a été engagée dans ce sens à deux niveaux. Le premier, selon lui, « il faut y aller dans ce que nous appelons ou ce qui pourrait être dans un avenir proche ‘une Autorité de régulation qui s’occuperait des produits de large consommation soutenus par l’Etat ».

Cette autorité, a-t-il précisé, s’occuperait non seulement de la stabilisation, de l’approvisionnement et de la régulation du marché local, « elle aura aussi la dimension du suivi du marché international et d’arrêter une bonne fois pour toute, le modèle de consommation, et aller dans les enquêtes de consommation ».

« En voici à mon avis une réflexion qui est engagée dans ce sens, et le travail ce poursuit », a estimé le ministre, qui a ajouté qu' »effectivement, ces offices doivent revenir à leurs missions pour lesquelles ils ont été créés à savoir : l’appui à la production. Ils pourraient s’occuper des stocks stratégiques des produits de large consommation, mais, en termes de gestion et d’actions à l’import, je pense qu’il faut à ce niveau-là, changer de vision et d’approche. Il faut une autre stratégie et c’est ça le but de ce qui nous a été demandé, d’engager une réflexion dans ce sens qui ne sera bâtie que sur ces deux éléments », a-t-il expliqué.

« Aujourd’hui, l’OAIC, l’ONIL, l’ONILEV… doivent revenir à l’appui et à l’accompagnement de la production. Quant aux autres aspects, on envisagerait sur la base de cette réflexion, de mettre en place un outil qui s’occuperait que de ces questions », a indiqué Abdelhamid Hamdani, qui a estimé que « tous les outils que nous avons doivent se mettre au service de la production nationale ».

Pour ce faire, ces officies doivent être réformés, a indiqué le ministre qui a fait savoir qu' »une audit a été engagée afin de déterminer les axes sur lesquels le ministère compte procéder pour une utilisation optimale de ces offices ».

Abordant les importations par l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) de quantités de blé impropres à la consommation, lesquelles ont conduit au licenciement de son PDG, le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’après cette décision, des mesures judiciaires attendent d’être prises pour, a-t-il dit, « situer les responsabilités de tout un chacun », tant au niveau local qu’international.

Pour Hamdani, compte tenu de la dépendance criante de certaines productions agricoles stratégiques, vis-à-vis de l’étranger, il va falloir « changer de fusil d’épaule » en  développant les « énormes potentialités agricoles que recèlent les zones Sahariennes, un programme d’envergure qui  va être chargé de piloter l’Office de l’agriculture Saharienne, sur le point d’être opérationnel. 

A cet effet, il a fait savoir qu’un système de télédétection a déjà mis en évidence d’importantes superficies pouvant être réservées au développement de la céréaliculture dans ces zones, ainsi que les quantités d’eau pouvant contribuer à son épanouissement.

Evoquant, à titre d’exemple, les expériences agricoles entreprises par des investisseurs privés dans cette partie de l’Algérie, celle du  maïs, en particulier, ainsi que les résultats obtenus, l’invité a indiqué qu’à partir d’une production étalée sur 79 hectares, « pendant une  année », cette superficie est rapidement passée à 10.000 hectares.

Selon lui, pour une fois, ont été pris en charge tous les aspects relatifs aux débouchés des produits récoltés par ces investisseurs, leur transport, leur réception et leur traitement.

Concernant l’importation de cette céréale, il a rappelé qu’elle nécessite, chaque année, une enveloppe de 800 millions de dollars pour des besoins nationaux évalués à 4 millions de tonnes, ajoutant qu’en augmentant sa production, il est possible, à court terme, de couvrir 40% de la demande intérieure. 

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