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Belhimer : « il n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie »

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Le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a déclaré qu' »il n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie ».

Interrogé au sujet des journalistes incarcérés et placés en détention, Belhimer a indiqué : « A mon sens, et je crois bien ne pas être le seul à le soutenir, la fonction de journaliste, au sens professionnel du terme, est un exercice qui ne doit pas se confondre avec les agissements d’un activiste, Cheval de Troie, qui utilise ce noble métier comme tenue de camouflage. Nos obligations de vigilance pour protéger notre pays ne nous permettent pas de laxisme devant ces agitateurs, quels que soient les théoriciens du chaos qui les programment et les soutiennent, ici ou à l’étranger », a-t-il dit dans un entretien paru ce dimanche 27 décembre dans le journal El Moudjahid.

« Comme je l’ai précisé dans un entretien accordé à vos confrères dernièrement, il n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie. Et je ne suis pas le seul à être convaincu que seul un Etat de droit, à l’exclusion de tout autre logiciel de gouvernance, peut donner corps aux idéaux de démocratie, de justice et de progrès social qui ont toujours été les miens depuis cinquante ans », a ajouté le ministre.

« Je suis d’autant plus attaché à cet Etat que sa Loi fondamentale énonce à l’article 50 que ‘«le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté» », a-t-il dit, ajoutant qu' »il ne faut pas, pour des motivations occultes, faire l’amalgame entre l’emprisonnement d’un journaliste pour délit d’opinion et le caractère sacro-saint de la justice lorsqu’un délit est commis, quand bien même par un journaliste. »

Selon lui, « le journaliste a des devoirs et des droits garantis et protégés par la loi en sa qualité de professionnel de l’information. Mais lorsqu’il commet des délits il est justiciable comme tout citoyen qui enfreint la loi. Nul n’est au-dessus de la loi. »

 » N’attendez pas d’un membre de l’Exécutif, de surcroît ancien professeur de droit, de s’immiscer dans le fonctionnement de l’institution judiciaire, qu’il s’agisse du respect du secret de l’instruction, ou de l’autorité de la chose jugée et ce, quel que soit le statut du justiciable », a-t-il expliqué en soulignant que « des peines ont été prononcées dans des décisions de justice et les voies de recours légales ont été épuisées ; je m’abstiendrai naturellement de les commenter. »

Selon le ministre, « il s’agit ici d’autorité de la chose jugée par une institution, une autorité, un pouvoir disposant du double statut de l’indépendance et de la séparation des autres pouvoirs. Et toute mesure d’amnistie est du ressort du président de la République », a-t-il dit, en précisant que « ces règles sont sacrées dans un Etat de droit qui ne mérite cette qualification que s’il assure à savoir l’effectivité de ses lois, d’une part et l’exécution de ses décisions de juste, d’autre part. »

« Au-delà des quelques cas sanctionnés, la trame que portent certains combats est celle du chaos, avec les  »printemps du désert » arabe et leurs appels récurrents à la période de transition qui passe par un processus dit  »constituant », qui n’est rien d’autre qu’un saut vers l’inconnu. En effet, le logiciel constituant qui la porte est criminel », a-t-il ajouté.

Pour Belhimer : « Il n’existe pas meilleure protection pour le journaliste que de respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de sa profession. Il est inconcevable qu’un professionnel de la presse puisse avoir des démêlés avec la justice s’il exerçait son métier dans le respect de la loi. »

« Durant l’année 2020, plusieurs communiqués ont été rendus publics par notre département ministériel, pour sensibiliser sur cette question cruciale qui est le respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice du journalisme », a-t-il rappelé.

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