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Pétrole : les difficultés du transport aérien pèseront fortement sur la demande mondiale en 2021

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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu en baisse ses prévisions pour la demande pétrolière mondiale l’an prochain, en raison des difficultés persistantes attendues pour le transport aérien. La demande totale en 2020 devrait s’afficher en baisse de 8,8 millions de barils par jour (Mb/j), soit 50 000 barils par jour de moins qu’estimé dans le rapport du mois dernier, a indiqué l’AIE dans son étude mensuelle sur le pétrole. Et le rebond prévu en 2021 a été révisé plus drastiquement en baisse, de 170 000 barils par jour, à 5,7 Mb/j, principalement en raison d’une nouvelle réévaluation de la demande pour le carburant destiné aux avions. Celle-ci « ne devrait pas se reprendre rapidement, alors que les gouvernements ont l’intention de conserver des fermetures de frontières et des restrictions de voyages jusqu’à ce qu’un vaccin soit largement disponible ».

L’AIE cite d’autres explications pour les sombres perspectives du transport aérien : les plus âgés devraient rester prudents, la crise économique peser sur les budgets vacances, tandis que les voyages d’affaires pourraient souffrir de plans d’économies et de la généralisation des réunions en ligne. Sa prévision de la demande pour le carburant destiné à l’aviation et le kérosène a ainsi été revue en baisse de 300 000 barils par jour pour 2021 : elle restera à 2,5 Mb/j de moins qu’avant la pandémie, même s’il y aura un bien un rebond de 720 000 barils par jour par rapport à 2020.

Si la demande pétrolière mondiale totale restera 3,1 Mb/j inférieure à celle de 2019 l’an prochain, le secteur aérien sera ainsi responsable de 80% de cet écart selon l’AIE. Côté offre, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés au sein de l’OPEP+ ont choisi début décembre d’augmenter prudemment leur production, qu’ils limitent volontairement afin de soutenir les cours. Cet accord « se fonde sur la reconnaissance du fait que le marché demeure fragile et nécessite un ajustement prudent », commente l’AIE, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.

Afp

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