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Accord d’association : « On ne peut pas reprocher à l’Europe ce que nous n’avons pas fait » (Ali Bey Nasri)

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Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, s’est exprimé, ce mercredi 16 décembre 2020, sur l’Accord d’association liant l’Algérie et l’Union européenne (UE).

Intervenant sur les ondes de la radio Chaîne 3, Ali Bey Nasri a relevé que depuis sa mise en œuvre en 2005, l’Accord d’association avec l’UE a généré beaucoup de pertes, estimées à plus de 2 milliards de dollars annuellement.  Selon lui, le bilan est en total déséquilibre à la défaveur de notre pays.

Pour le président de l’Anexal, que face à ce constat, une révision ou une renégociation de l’Accord est plus que nécessaire. Rappelant que l’accord contient 110 articles, Ali Bey Nasri a indiqué que malheureusement seul l’aspect commercial est mis sur la table.

A ce propos, il a précisé que l’Algérie a importé plus de 280 milliards de dollars de biens depuis l’UE entre 2005 et 2017, alors que le montant de ses exportations n’a atteint que 12 milliards de dollars, couvrant essentiellement des dérivés du pétrole, pour la même période.

Outre ce déséquilibre commercial, Ali Bey Nasri a regretté le fait que l’UE ait négligé de respecter la partie de l’accord relative aux transferts de technologies, l’investissement et la liberté de circulation des personnes.

« On ne peut pas reprocher à l’Europe ce que nous n’avons pas fait »

« Je pense qu’il est temps maintenant de passer à une deuxième génération d’accord qui soit plus conforme. En d’autres termes, le revisiter et aller dans le sens de l’équilibre profitable aux deux parties », a-t-il estimé.

Le président de l’Anexal a reconnu que nous avons une part de responsabilité vu que nous n’avions pas construit de l’attractivité dans notre pays.

« Les Européens peuvent nous reprocher le manque d’instabilité juridique, car on n’a pas une législation d’échange qui est favorable », a-t-il expliqué sans oublier la bureaucratie, qui est l’ennemie numéro un des investisseurs.

Selon Ali Bey Nasri, pour que les investisseurs européens viennent en Algérie, il faut absolument installer un climat de confiance et de stabilité tout en ayant surtout de la prévisibilité.

« C’est une chose qu’on a mis absolument de côté pour différentes raisons », a-t-il regretté, en ajoutant qu' »on ne peut pas reprocher à l’Europe ce que nous n’avons pas fait ».

En fin, le président de l’Anexal a estimé qu’il faut donc aller vers une révision systématique de notre approche en donnant des signaux pour signifier que l’Algérie a changé et qu’il y a une rupture avec une gouvernance passée.

 

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