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Benabderrahmane : « On ne peut pas avoir un dinar fort sans une économie forte »

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Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a évoqué, ce lundi, la baisse de la valeur du dinar, qui frôle actuellement les 160 DA pour 1 Euro et 131 DA pour 1 Dollars américain sur le marché officiel des devises de la Banques d’Algérie.

Répondant aux questionnements des membres de la commission des finances et du budget de l’APN, dans le cadre de l’étude du projet de loi du règlement budgétaire de 2018, le ministre a fait observer qu’une monnaie forte nécessite une économie forte, en assurant que les futurs projets structurants vont pouvoir améliorer la cotation du dinar, rapporte l’agence officielle APS.

« On ne peut pas avoir un dinar fort sans une économie forte », a avoué le ministre qui a ajouté : « Mais le programme de relance économique que nous allons concrétiser à partir du mois de janvier, notamment à travers d’importants projets structurants doit contribuer à relever le niveau de la monnaie nationale », a-t-il dit, écartant la possibilité de changer la monnaie nationale.

Le portefeuille des investissements publics dépassant les 14.000 mds de DA, est en cours de réévaluation

Par ailleurs, le ministre a fait savoir que « le portefeuille des investissements publics dépassant les 14.000 mds de DA, dédiés à des projets jugés d’urgence, est en cours de réévaluation au niveau de la DGB (Direction générale du budget) », estimant « inconcevable que ces projets, classés urgents et importants, ne soient pas réalisés ».

« Il nous faut réévaluer et assainir le portefeuille d’investissement public, surtout au niveau local », a-t-il estimé soulignant l’intérêt de revoir les procédures de fonctionnement du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) afin que les zones d’ombre puissent bénéficier des différents projets de développement local au lieu que ceux-ci soient concentrés au niveau des chefs-lieux de communes ou de wilayas.

« Nous sommes en cours de réévaluation de l’ensemble des projets réalisés et en cours de réalisation afin de voir ce qui est important pour le développement local, notamment au niveau des zones d’ombre », a-t-il fait savoir, notant le manque de maturité de certains projets.

Le ministre a ainsi plaidé pour que les projets nationaux puissent bénéficier d’une plus grande période d’étude « comme cela est fait dans les pays développés ». « La plus courte période de maturation d’un projet doit être de 36 mois avant de l’engager », a-t-il estimé.

Un décret exécutif pour la maturation des projets

Dans ce cadre, il a annoncé qu’un texte exécutif de la Loi de Finance 18-15, énonçant la nécessité de maturation des projets avant qu’ils ne soient enregistrés, sera présenté au Gouvernement mercredi prochain.

Concernant l’assainissement financier des entreprises publiques, le ministre a noté que, depuis 2004, l’Etat a soutenu les entreprises publiques pour un montant dépassant les 1.500 mds DA destinés à l’assainissement de ces entreprises.

« Il s’agissait de crédits à fonds perdu. Des fonds ont été attribués pour des situations conjoncturelles mais le déficit structurel de l’entreprise est toujours là, il s’est même accumulé », a regretté M. Benabderrahmane.

Pour remédier à cette situation, le ministre a indiqué que le gouvernement allait  « entreprendre des mesures » pour accompagner les grandes entreprises du pays pour préserver l’emploi et l’outil de production national public et privé.

Interrogé par les membres de la commission sur le soutien de l’Etat quant aux entreprises plombées par les conséquences de la crise sanitaire, M. Benabderrahmane a énuméré les soutiens fiscaux et bancaires accordés aux entreprises depuis le début de la pandémie, précisant que le soutien apporté par l’Etat répond à des conditions dont celle de la révision du mode de gouvernance des entreprises publiques pour assurer la pérennité de ces entreprises et préserver l’outil de production national.

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