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Accord d’association Algérie /UE : Entre manipulation et déséquilibre

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En guise de couronnement aux actions hostiles contre l’Algérie, la résolution du parlement européen, a clôturé en feux d’artifice de réactions, la salve d’agressions étrangères, qui s’est intensifiée au rythme des changements politiques et visions socio politiques en Algérie.

Nul besoin d’échafauder de laborieuses théories sur les motivations des ennemis de la nation, il suffit de se référer à l’histoire pour comprendre , que ce « modus operandi » a toujours existé , et apparaît à la  grande lumière ces derniers temps, pour la simple raison, que les intérêts de l’Europe et de l’occident en Algérie, sont en phase de connaitre de nouvelles approches, véhiculés notamment par les dispositions de la nouvelle constitution. Du jour au lendemain, les sentinelles et les gardiens du butin du colonisateur et des lobbys qui sont nés dans ce sillage, ont subi les affres de la destitution et de la faillite politique, et se retrouvent hors d’état de nuire, mais surtout hors d’état de servir leurs maîtres. Alors autant s’indigner de la pluie s’il fallait s’étonner des manœuvres de l’union européenne  pour faire barrage à la volonté de révision de l’accord d’association avec l’Algérie, annoncée par le président de la république.

Au même titre l’acharnement du parlement européen, et la véhémence de ces résolutions  s’explique par le renforcement de la position de l’UE dans cet accord qui depuis son application en 2005 n’ a pas honoré ses engagements sur le plan économique et commercial, et surtout renseigne sur sa volonté de faire plier l’Algérie de ses positions dans les grands dossiers de l’heure, tels que le soutien au peuple sahraoui, et le refus de normalisation avec l’Etat sioniste.

Cependant, s’il y’a lieu de s’arrêter un tant soit peu sur les reproches de l’UE sur cet accord, on y retrouve pour l’essentiel, une critique sur les mesures prise par l’Algérie pour redresser son appareil industriel et mettre en place des mécanismes de protection de la production nationale qui devait passer par des décisions courageuses , tels que le régime de licence d’importation, l’interdiction d’importation de 851 produits , la mise en place du droit additionnel provisoire de sauvegarde. Mais cela ne pouvait être perçu par l’UE comme un début de changement des voies de gouvernance censé mener le pays à l’indépendance des revenus des hydrocarbures, et surtout à la rationalisation des dépenses à traves la réduction de la facture d’importation.

Cette dernière s’attendait à l’application du démantèlement tarifaire, synonyme d’ouverture sans conditions pour les produits de l‘UE , comme cela a été convenu avec la « Aissaba ».  Prise au dépourvu par l’émergence de nouvelles positions et notamment celles véhiculant le principe de l’équilibre entre les deux parties, l’UE n’a pas trouvé meilleure alternative que transférer l’accord d’association sur le terrain glissant de la politique bilatérale, pour tenter de mettre l’Algérie en position de faiblesse , à travers la valorisation de la résolution du PE, et à travers une dénonciation non fondée d’entorses aux droits de l’humanité.

Un subterfuge aux effluves d’échappatoire, ourdi dans l’ultime intention de taire les manquements et les défaillances qui ont marqué durant plus de 15 ans le non respect de l’une de ses engagements dans cet accord d’association ou il était notamment question de développer l’investissement par  l’émergence d’un tissu important d’IDE, qui aurait pu éviter à l’Algérie de se retrouver dans cette conjoncture économique.  Ce n’est pas le cas, et pour cause, l’UE n’a fait que commercer avec l’Algérie, alors qu’elle, son approche économique avec les pays qui ont accepté de se soumettre à son diktat, est de l’ordre de la coproduction et de l’investissement. Toute l’interrogation serait de savoir à quelle hauteur d’équilibre va se hisser la révision de cet accord, et dans quelles mesure, l’UE serait elle prête à admettre la légitimité de l’Algérie de renégocier sa position.

De toute vraisemblance, le sommet européen prévu pour le 10 et le 11 décembre prochain, sera le théâtre ou chaque partie aura à défendre ses intérêts, ou l’Algérie sera en phase de rétablir un grand déséquilibre qui lui a couté très cher.   

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