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Entretiens entre le ministre des Finances et le FMI sur le déficit budgétaire

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Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est entretenu le 25 novembre 2020, par visio-conférence, avec une équipe du Fond Monétaire International (FMI), conduite par Geneviève Verdier, Chef de Division au niveau du département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fond, indique un communiqué du département des Finances. Les échanges ont notamment portés sur le déficit budgétaire de l’Algérie.

« Cette audience intervient à l’issue d’une mission virtuelle effectuée en Algérie par l’équipe du FMI du 9 au 23 novembre 2020, dont l’objectif est d’actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités économiques pour l’Algérie, notamment suite au double choc de la COVID-19 et de la chute des prix des hydrocarbures », lit-on dans le communiqué.

A ce titre, précise la même source, « les discussions ont porté sur les répercussions de la COVID-19 sur les agrégats macroéconomiques et budgétaires ». « Dans ce cadre, le Ministre des Finances, tout en se félicitant de la qualité des activités d’assistance technique lancées en partenariat avec le FMI, a présenté le plan de riposte de l’Algérie en réponse à la pandémie. Il a également exposé les contours du projet de loi de finances pour 2021, dont les dispositions visent à faire face aux répercussions de cette pandémie et à jeter les bases d’un plan de relance post crise », ajoute le même communiqué.   

Et de poursuivre : « M. Benabderrahmane a aussi indiqué qu’en dépit de la crise, l’Algérie est résolument  engagée dans un processus ambitieux de réformes et de modernisation, touchant divers domaines à l’instar des réformes fiscale, budgétaire, bancaire, ainsi que la redynamisation du marché des capitaux ». 

« Concomitamment à ces réformes structurelles, Monsieur le Ministre a détaillé le nouveau modèle de développement adopté par le Gouvernement algérien basé sur la diversification économique et la recherche d’autres alternatives pour le financement de l’économie nationale », lit-on encore dans le communiqué. 

Pour leur part, selon la même source, les responsables du FMI ont reconnu que « le gouvernement algérien a pris en 2020 plusieurs mesures qui ont permis d’atténuer l’impact de cette pandémie de la COVID-19, même si ces dernières ont nécessité de déployer d’importants efforts financiers en vue d’améliorer la situation sanitaire dans le pays et soutenir les populations affectées par la crise. »

« Les échanges ont aussi porté sur les instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l’économie nationale », précise encore le document.

Enfin, l’équipe du FMI a réitéré « sa volonté à poursuivre, à travers l’assistance technique, l’accompagnement des efforts de notre pays dans les divers domaines de politiques économiques », conclut le communiqué. 

Pour rappel, le FMI a prévu une récession de 5,5% en 2020 en Algérie.

La Loi de finances 2021, adopté récemment par les deux chambres du Parlement, table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 4%, après un recul de 4,6 %, selon les estimations de clôture pour l’exercice 2020. Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4 % en 2021, 3,37 % en 2022 et 3,81 % en 2023.

Le déficit budgétaire prévu pour l’année 2021 devra augmenter à 13,57 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020. Pour l’inflation, la Loi de finances 2021 prévoit « une légère accélération » en 2021 pour atteindre 4,5 %.

Interrogé par la presse à l’issue de l’adoption par l’APN du PLF 2021 sur le financement du déficit budgétaire, Aymen Benabderrahmane avait annoncé que le Gouvernement recourra à la mise en œuvre des mécanismes de la politique monétaire stipulés dans la Loi, en concertation avec la Banque d’Algérie (BA), en sus d’un retour au marché financier.

Il s’agit en particulier d’utiliser une partie des réserves et affectations constituées par la Banque centrale et du placement d’une partie des fonds propres de la Banque d’Algérie en bons du Trésor, conformément à l’article 53 de l’ordonnance N  03-11 relative à la monnaie et au crédit, en sus de la dynamisation du marché des bons du Trésor, à travers le rachat d’importants crédits bancaires communs, et le refinancement des bons du Trésor émis en contrepartie du rachat de ces crédits bancaires communs.

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