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Transport de voyageurs inter-wilayas : Lazhar Hani s’exprime

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Le ministre des Transports, Lazhar Hani, s’est exprimé, jeudi, sur le transport de voyageurs inter-wilayas suspendus depuis le mois de mars dernier en raison de la pandémie du coronavirus (Covid-19).

Invité de l’émission LSA Direct du journal Le Soir d’Algérie, le ministre a indiqué que le transport de voyageurs inter-wilayas n’est pas autorisé pour des raisons « tout à fait objectives » liées à la pandémie du coronavirus.

« Parce que ça fait des déplacements de longs trajets, c’est impossible à contrôler et c’est le lieu de l’installation de la pandémie par excellence », a-t-il dit, en ajoutant que « c’est dans le cadre des mesures barrières prises pour empêcher la circulation de la pandémie » que le transport inter-wilayas n’est pas encore autorisé. Le ministre a précisé que seuls les transports urbains (bus, taxis, tramway) sont autorisés. Le transport par câble (téléphérique), métro et train sont toujours suspendus.

Questionné sur les bus bondés de passagers et l’absence des mesures barrières notamment la distanciation physique, Lazhar Hani a pointé du doigt le comportement des citoyens. « Il faut être franc avec nous-mêmes, ces mesures_là ne peuvent réussir et être appliquées de manière acceptable que lorsqu’il y a l’adhésion de tous les acteurs », a-t-il expliqué.

« Il se trouve malheureusement que le public n’adhère pas, il ne joue pas le jeu », a-t-il soutenu, en ajoutant que ce sont les usagers du transport qui sont à l’origine des bousculades dans les transports. Selon lui, le passager n’a pas « la patiente et le civisme ». « Je le dis entre guillemets et ce n’est pas pour attaquer qui que ce soit, mais, le passager doit avoir quand même un comportement acceptable pour qu’il ne se porte pas atteinte à lui-même et aux autres.

« On n’était pas préparé pour faire face à cette pandémie »

Estimant que la pandémie du coronavirus a pris tout le monde de vitesse, le ministre a reconnu qu' »on était pas préparé pour faire face à cette pandémie » à l’image de son secteur des Transports qui, selon lui, « il fallait qu’il soit suréquipé en moyens humains et matériels pour pouvoir faire face à toutes ces mesures de contrôle ». « Ceci dit, nous sommes en train de faire le maximum avec les moyens du bord pour marquer la présence de l’Etat à travers toutes ces actions », a-t-il expliqué.

Le ministre des Transports a relevé qu’il y a un manque de bus de transports de voyageurs et un vieillissement du parc roulant. « Nous attendons ces nouvelles lois pour l’importation des véhicules (neufs, ndlr) pour pouvoir respirer et d’importer, parce que le parc est très vieillissant et pose un sérieux problème », a-t-il dit.

Interrogé sur le phénomène des accidents de la route, le ministre a estimé qu’il y a la conjugaison de trois phénomènes : la conduite ou le comportement du chauffeur (facteur humain), l’état des routes et le non-respect du code de la route.  « Ces phénomènes additionnés les uns aux autres nous donnent ces résultats », des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés dans des accidents de la route chaque année.

« Ce qu’il faut, c’est mettre l’accent sur la formation, le comportement de l’être humain. Les autres éléments c’est matériel. Les routes on peut les réparer, l’état du véhicules aussi pose problème. Souvent, ce sont des tombeaux pas des véhicules. Là aussi, il faut que les services de sécurité jouent le jeu en arrêtant ces véhicules-là. Quant un véhicule n’est pas en état de rouler on doit être en mesure de l’arrêter. Les services de sécurité se sont des exécutants, on leur donne une loi, on leur dit de l’appliquer, ils l’appliquent. S’ils n’ont pas de loi, ils ne bougent pas. Ils nous appartient à nous de promulguer des lois qui soient plus draconiennes et sévères, pour dire quand l’agent de sécurité ou le contrôleur constate qu’un véhicule n’est pas en état de marche, il l’immobilise. Que ce soit un véhicule de transport en commun, particulier ou un camion », a plaidé le ministre.

 

 

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