Le Pr Ryad Mahiaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid-19 en Algérie, a indiqué que « la crise en Algérie a connu des pics qui correspondent toujours à un relâchement dans les mesures barrières ».
Dans un entretien publié le jeudi 19 novembre 2020 par le quotidien El Watan, le professeur Mahiaoui a rappelé que « c’est la troisième fois que l’on enregistre une recrudescence des contaminations. Nous avons eu un pic aux mois de mars, juin, octobre et novembre ».
Estimant qu’aujourd’hui, nous sommes revenus « au point zéro », M. Mahiaoui a affirmé que « la situation est grave et la gravité ce n’est pas la dynamique du virus », ajoutant que « l’ensemble des services hospitaliers sont dédiés à la Covid-19, il ne reste que les urgences médico-chirurgicales ». Ce qui fait dire au professeur que » nous revenons à la case départ ».
Interrogé sur le reconfinement, M. Mahiaoui a privilégié un « reconfinement ciblé et progressif », qu’il considère comme l’ultime recours, notamment dans des endroits bien précis où les contaminations inquiètent.
« Nous n’avons pas d’autre solution. Le reconfinement général vient en dernier lieu, de mon point de vue, nous n’en sommes pas à ce stade », a-t-il soutenu.
Questionné sur les 15.000 cas de contaminations avancées par le chef de service d’immunologie du CHU de Beni Messous, il a expliqué que ce chiffre a été obtenu « à partir de la distribution de médicaments dans les officines que l’on a extrapolé, multiplié et conclu à ce chiffre… »
Il estime qu’à l’heure actuelle, on devrait être prudent. « Il ne faut pas que l’on fasse peur à la population. Il faut juste que l’on sensibilise les Algériens à porter le masque, à se laver les mains et à respecter la distanciation », a-t-il expliqué.
