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Dr Bekkat Berkani : « Il est encore tôt de parler de deuxième vague »

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Le membre du Comité scientifique de suivi de l’épidémie de Covid-19 en Algérie, Docteur Mohamed Bekkat Berkani, s’est exprimé sur la hausse pour le cinquième jour consécutif du nombre de contaminations par le coronavirus. Le bilan arrêté vendredi 16 octobre 2020 fait état de 221 nouveaux cas en 24h contre 132 (en 24h) cinq jours plutôt.

Dans un entretien accordé au journal l’Expression de ce samedi 17 octobre, Dr Bekkat Berkani a estimé qu’il est encore tôt pour parler de deuxième vague de l’épidémie en Algérie.

« Il est encore tôt de parler de deuxième vague »

« On parlait, le 11 octobre dernier, effectivement, de 132 cas confirmés et de 6 décès du Covid-19. Aujourd’hui, (selon les chiffres du bilan officiel communiqué dans l’après-midi de vendredi dernier) soit 5 jours plu tard, on parle de 221 cas confirmés, et malheureusement de 5 décès. Cette légère hausse n’est pas inquiétante pour le moment. Elle n’est pas encore très significative. Il est encore tôt de parler de deuxième vague. Elle le deviendra si la hausse persiste. Tout reste envisageable, notamment une probable baisse dans les jours à venir », a-t-il expliqué.

Interrogé sur les raisons de cette hausse des cas de contaminations des derniers jours, le membre du Comité scientifique a indiqué que « les chiffres sont là pour tirer la sonnette d’alarme, encore une fois, sur le risque d’un nouveau relâchement. »

La légère hausse des contaminations est due au manque de civisme des citoyens

Selon lui : « L’explication la plus proche de la logique à cette légère hausse, c’est le manque de civisme des citoyens. » « Il y a un relâchement de leur part. Il est flagrant. Comme tout le monde dans le pays le sait, le couvre-feu n’est pas respecté. Des citoyens, certainement rassurés après la persistance de la tendance baissière qui avait duré plus de deux mois, défient la loi. Ils se baladent dans les espaces clos, les commerces, les transports et les marchés, comme  »au bon vieux temps! », sans bavette. D’autres se prennent carrément pour des spécialistes et estiment que l’Algérie est à l’abri d’une deuxième vague de l’épidémie qui, faut-il le noter, frappe de plein fouet plusieurs pays du monde », a déploré Dr Bekkat Berkani.

Citant les exemples des pays du pourtour méditerranéen très touchés par la pandémie, le Maroc et la Tunisie qui font face à une recrudescence des contaminations au coronavirus avec des milliers de cas quotidiens, Dr Bekkat Berkani a indiqué : « Il faut que la population comprenne que les bilans de contaminations au virus, qui concernent l’Algérie sont là pour affirmer que le coronavirus n’est pas derrière nous », a-t-il a-t-il conclu.

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