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Révision de la constitution : la campagne électorale sous les feux des islamistes

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Se détachant par son aspect inédit, de la campagne électorale pour le referendum du 1er novembre sur la révision de la constitution démarre dans une atmosphère particulière, chargée de suspens, de divergences d’opinions, et dédoublée par une campagne d’explication. Néanmoins sur la scène politique, les partis, les acteurs sociaux, les organismes de contrôle, et les opposants s’activent dans une espèce d’effervescence, encore floue.

Si les démocrates et les partisans de la nouvelle Algérie, soutiennent sans ambigüité le projet présidentiel, en annonçant leurs adhésion à la révision constitutionnelle, de leurs coté les islamistes y voient, une occasion inespérée pour remettre sur la table, un débat vomi par la majorité des algériens, celui de l’émergence d’un Etat Islamique. Pour les premiers, dont les voix se sont exprimé à travers des déclarations franches, et un appel à un vote massif le 1er novembre, tel que de l’ANR, du mouvement el Islah, le FLN, de l’UGTA, l’ANIE, et l’ONM, s’accordent à dire que le referendum sur le projet de la constitution est point de départ pour mettre en place les piliers d’une gestion démocratique pour les affaires du pays. Une position qui s’explique largement, par la prise de conscience de la situation du pays, et des grands chantiers à lancer en matière de reformes et de reconstruction, pour sortir l’Algérie de la zone de danger dans laquelle elle se trouve depuis 2 ans. Pour la nébuleuse islamique, certaines dispositions de la mouture finale du projet de la constitution sont une menace pour l’identité et l’unité nationale, et prônent la laïcité à travers la constitutionnalisation de la langue amazighe. Se sont les arguments avancées par l’association des oulémas algériens, El Tariqa El Qaudiria , ou encore , le MSP de Makri, Le FJD de Djabbalah, et le mouvement El Bina de Bengrina, pour apposer un « non » à la révision de la constitution.

Il y’ a lieu dans ce contexte de relever qu’hormis la liberté d’opinion devrait être un acquis issu d’un long combat pacifique mené par des millions d’algériens pour faire tomber un régime despotique et donner au pays l’opportunité d’emprunter le chemin de la démocratie, et évidement pas un moyen de pression et de manipulation pour imposer une doctrine, un dogme qui a laissé des plaies ouvertes au sein de la société, et une souffrance de milliers de familles qui ont perdu leurs proches durant la décennie noire. Tous les avis sont à respecter, mais sont ils tous salutaires pour sortir l’Algérie de sa souffrance, de son marasme ? A l’heure ou les consultations, les débats, les rencontres, et les appels à constituer un front interne à même de prémunir le pays de toute agressions, politique, économique, ou médiatique, font campagne pour expliquer les conditions, les enjeux, et les apports de cette opération de révision de la loi fondamentale, le courant islamique ouvre à détourner, dévoyer ce projet de son itinéraire, et ôter aux algériens la possibilité , d’en juger par lui-même , et d’exprimer son avis le 1er novembre.

Que ce soit pour ou contre, le dernier mot reviendra au peuple, comme cela a été son souhait et son combat. Il n’en demeure pas moins cependant, que le pays revient de loin , et se réapproprier la place et le rang qui honorent son histoire et son identité, exige la mobilisation de tous ses enfants, pour se défaire de cet habit de la honte, véhiculé par la division, la séparation du peuple, et rehausser sa position parmi les nations.      

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