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Attar le confirme : « Le dossier de la raffinerie d’Augusta est en Justice »

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Le ministre de l’énergie, Abdelmadjid Attar a confirmé ce dimanche que la Justice s’est saisie du dossier de la raffinerie d’Augusta en Sicile (Italie) acquise par le groupe Sonatrach en mai 2018 pour un montant de plus de 700 millions de dollars.

« Quand on m’a informé du projet (rachat de la raffinerie d’Augusta, ndlr), on m’a dit que c’était une bonne affaire, ça va réduire nos importations, on va pouvoir traiter le brut algérien. J’ai dit que c’est une bonne affaire. Mais finalement, le dossier est tout à fait autre », a déclaré le ministre de l’énergie dans l’émission LSA Direct du Soir d’Algérie.

Abdelmadjid Attar a ajouté que le dossier de cette raffinerie est en Justice et a préféré ne pas trop en parler et laisser la Justice faire son travail.

En juillet dernier, la presse nationale avait rapporté que le tribunal de Bir-Mourad-Raïs  (Alger)  a  décidé d’engager une enquête pour situer les  responsabilités  dans l’acquisition par Sonatrach de la raffinerie d’Augusta en Italie.

Selon la même source, la justice a placé en détention provisoire l’ex-vice-président du  groupe Sonatrach Ahmed Mazighi  et  conseiller de l’ancien  P-DG  de Sonatrach  Abdelmoumen  Ould Kaddour. Il  est  poursuivi pour dilapidation de l’argent public et abus de fonctions.

Pour rappel, après avoir signé l’accord de  vente  avec Esso Italiana, filiale italienne d’ExxonMobil, en mai 2018, Sonatrach a  conclu  la  vente  de  la raffinerie d’Augusta le 1er décembre 2018.

Sonatrach avait précisé à l’époque que « le périmètre de cette transaction inclut la raffinerie d’Augusta, les trois terminaux pétroliers de Palerme, Naples et Augusta, ainsi que les participations dans des pipelines reliant la raffinerie aux différents terminaux ».

Cette acquisition a fait couler beaucoup d’encre, tant sur le montant de son achat de 725 millions de dollars jugé exorbitant pour une raffinerie vieille de 70 ans. Aussi, Sonatrach avait mis en avant le fait que la raffinerie allait traiter le brut algérien, et ainsi combler le déficit national en produits raffinés.

Mais, en réalité, la raffinerie d’Augusta était  conçue  pour  des  bruts  de  densités moyennes et lourdes et non pas pour du brut léger de la catégorie de ceux que produit l’Algérie.

La compagnie nationale s’est retrouvée d’ailleurs obligée de contracter un prêt de 150 millions de dollars auprès de l’Arab Petroleum Investment Corporation Apicorp pour l’achat de brut de la Saudi Aramco à destination de la même raffinerie de Sonatrach en Italie. Elle a même contracté des prêts pour les travaux de maintenance de la raffinerie, qui est de l’ordre de 100 millions de dollars.

Ainsi, près d’un milliard de dollars ont été déboursés par Sonatrach pour acheter une raffinerie âgée de sept décennies auprès de son ancien propriétaire américain ExxonMobil.

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