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Conseil des ministres : Rappel à l’ordre pour les membres de l’exécutif

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C’est le temps des ultimatums et des instructions fermes pour les membres de l’exécutif. C’est du moins ce qui ressort du dernier conseil des ministres, ou le président de la République, s’est essentiellement penché sur l’urgence d’apporter des solutions pour les perturbations chroniques, qui ont marqué des secteurs névralgiques, tels que les ressources en eau, la poste et les télécommunications et le transport.

Des secteurs qui interviennent directement dans la vie quotidienne du citoyen, et qui, pour l’heure ne reflètent pas les signes d’un changement fortement soutenu par une volonté politique hautement exprimée lors de la conférence nationale pour la relance économique. Un déséquilibre entre les décisions prises et leurs applications sur le terrain, qui s’est matérialisé par des manquements dans le gestion qui ont des répercussions fâcheuses sur les citoyens, dans la mesure ou les coupures d’eau, le manque de liquidité dans les bureaux de poste, la détérioration du débit internet, et l’anarchie qui caractérise le secteur du transport, n’attribuent au sursaut économique en cours, toute la crédibilité qu’il mérite. Dans ce sens, la fermeté des décisions et des instructions du président, a l’image de l’ultimatum d’une semaine adressé au ministre des ressources en eau, pour mettre fin à la déperdition et aux coupures d’eau, ne peuvent  que refléter une détermination sans failles de l’Etat à rompre définitivement avec les anciennes pratiques.

Une tache qui s’inscrit fortement dans les impératifs à mettre en place pour poser les socles d’un nouveau départ économique, dans la mesure où l’on ne peut parler de grandes réalisations et de reformes profondes, sans assainir les bases et les fiefs de la bureaucratie  de la corruption, et de l‘incompétence, voire du sabotage, comme cela a été relevé par le président lors de la conférence nationale pour la relance économique. Or, il est entendu que pour sortir des méandres de l’ancien régime, instaurer une nouvelle vision, et mener à bien toutes les reformes inscrites,  il est indispensable de reconquérir la confiance du citoyen, et ce à travers la concrétisation des promesses et des annonces de changement qui sont devenues les repères d‘une société en pleine mutation. Cette dernière implique la remise en question de tous les paradigmes qui ont servi jusque là à édifier la nature de la gouvernance des affaires du pays.

D’où la complexité de la mission de l’exécutif, qui se trouve devant l’obligation de relever tous les défis, politique, économique et sociale, simultanément, en y accordant la même importance pour chaque réalisation. Autrement dit, tout est à revoir. De la stratégie économique, au dénouement politique, en passant par l’assainissement des institutions, en seulement 6 mois, l’Algérie est devenu un grand chantier de reconstruction, ou les priorités majeures s’articulent et se définissent au rythme de la capacité de réponse aux attentes du peuple.

C’est à ce niveau que les remontrances du président de la République prennent une valeur particulière notamment lorsqu’elles sont dirigées dans l’optique d‘appliquer les décisions annoncées sans ambigüité, et surtout de mettre les membres de l’exécutif devant leurs responsabilités. C’est ce qui détermine la ligne de différence avec les anciennes gouvernances, ou le discours officiel était linéaire et sur le même ton de satisfaction et de suffisance, et  a fini par casser tout espoir de communication, et de confiance entre le peuple et l’Etat.

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