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Djerad expose les grandes lignes du nouveau plan de la relance économique

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Le Premier ministre Abdelaziz Djerad, a présenté les grandes lignes de nouveau plan de relance économique en précisant mercredi à Alger que l’application de ce plan permettra de lever les «blocages» de longue durée et qu’il préservera le caractère social de l’Etat.

Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la conférence  nationale sur le plan de relance économique et sociale, Djerad a souligné que les délais de mise en œuvre du nouveau plan de relance sociale et économique seront ajustés en fonction des priorités, du coût nécessaire, de l’impact, des gains, des risques et des difficultés liés à sa mise en œuvre, en « prenant des mesures urgentes aux effets immédiats ».

Il a ajouté que ces décisions seront mises en œuvre « rapidement et sans délai, avant la fin de cette année » et « supprimeront les blocages qui durent depuis longtemps ». Djerad a expliqué aussi que ce plan de relance sera mis en œuvre selon un calendrier fixé par le président de la République, qui s’étend à très court terme d’ici fin 2020, à court terme d’ici fin 2021, et à moyen terme d’ici fin 2024.

Mesures économiques à court terme et mécanismes proactifs

Dans le même contexte, il a souligné l’existence de mesures à court terme, avant la fin de 2021, visant à préparer la transformation structurelle de l’environnement social et économique afin d’atteindre l’efficience et l’efficacité économiques et sociales.

Il a également souligné la nécessité pour ces réformes d’inclure des mécanismes proactifs efficaces pour garantir les effets secondaires potentiels pouvant résulter de ces mesures, notamment en ce qui concerne le pouvoir d’achat des citoyens. A ce propos, il a déclaré que les réformes et les stratégies de développement à moyen terme, qui auront lieu avant 2024, visent à mettre en œuvre et à achever les processus de transition nécessaires.  Il a souligné que ce plan préserverait « le caractère social de l’Etat et le pouvoir d’achat des citoyens, en particulier vis-à-vis des groupes les plus vulnérables ».

Djerad a mentionné que le Président de la République avait tracé les paramètres du plan de relance économique et défini son cadre sur la base de «fournir des opportunités pour tous », soulignant que ce plan est basé sur « le renforcement de la suprématie de la loi, l’égalité des chances et la participation à l’élaboration des politiques, la réalisation de la viabilité financière, le renforcement des institutions, l’élévation du niveau et de l’efficacité de l’éducation ».

Le nouveau plan est basé sur le renforcement du rôle du secteur privé et des institutions de la société civile pour contribuer à la voie du développement, sur la base de l’engagement envers les valeurs de travail, de dévouement et de sincérité.

En plus de cela, il repose sur le remplacement des produits importés par des produits fabriqués localement, dans le but de contenir l’épuisement des réserves de change et de moderniser le tissu des institutions nationales, avec une attention particulière aux petites et moyennes entreprises, en particulier les microentreprises et les entreprises émergentes, ainsi que l’appréciation des capacités humaines créatives et innovantes, y compris celles présentes à l’étranger.

Il comprend également la révision de la règle 49/51 et la suppression du droit de préemption et son remplacement par une autorisation préalable du gouvernement, ainsi que la suppression du recours obligatoire au financement national pour les investissements étrangers et l’annulation du système préférentiel d’importation des groupes SKD / CKD.

Le Premier ministre a souligné la nécessité d’accélérer la matérialisation de la transition énergétique et environnementale, en œuvrant à la mise à niveau de l’industrie manufacturière des ressources énergétiques. Quant au domaine fiscal, le gouvernement a mis en avant les différentes réformes à mettre en œuvre, comme la réhabilitation du service public, l’élargissement de l’assiette fiscale, la mobilisation des ressources et la digitalisation de l’administration fiscale, qui permettront de lutter efficacement contre la fraude fiscale, précise le Premier ministre.

Dans le même contexte, il a ajouté que la question de l’immobilier industriel, qui est l’une des contraintes les plus importantes auxquelles sont confrontés les investisseurs, sera abordée afin de rationaliser la diffusion régionale du développement industriel et l’exploitation du foncier économique.

Attention particulière pour l’agriculture et autres activités

Par ailleurs, « attention particulière » continuera d’être accordée au développement agricole et rural, aux industries alimentaires et à la valorisation des ressources pharmaceutiques, afin d’assurer la sécurité alimentaire ainsi que le développement d’une véritable industrie pharmaceutique, afin de garantir que les besoins des citoyens seront couverts en médicaments essentiels efficaces, et de qualité.

Des travaux seront également menés pour promouvoir et soutenir les activités économiques fondées sur la connaissance à haute valeur technologique, soutenir les petites entreprises, encourager les entreprises émergentes dirigées par de jeunes diplômés, ainsi que soutenir et valoriser le rôle du secteur de la construction et des travaux publics en raison de son rôle central dans le soutien de la croissance économique et l’absorption du chômage, a ajouté Djerad.

Le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à œuvrer pour améliorer le climat des affaires en simplifiant les procédures de mise en place des institutions, en fournissant des biens immobiliers et en bénéficiant de prêts et de services publics de haute qualité, en réformant et en modernisant le système bancaire et financier, qui est la pierre angulaire du succès de toute réforme économique, ainsi qu’en modernisant la gestion et en luttant contre les comportements bureaucratiques.

Parmi les autres objectifs du plan de relance, il a également mentionné la révision des règles de défense commerciale en révisant les accords économiques et commerciaux qui sont « injustes pour le pays » et en « réorientant » l’appareil diplomatique pour servir les intérêts économiques et de développement vitaux du pays, ce qui a été renforcé par la création de l’Agence de coopération et de développement qui « permettra »  l’amélioration des conditions pour les concessionnaires algériens à pénétrer les marchés internationaux, notamment en Afrique, outre l’attraction des investissements étrangers et la promotion du marché algérien. « 

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