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Le dollar poursuit sa glissade face à la livre et à l’euro

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Le dollar poursuivait sa glissade mardi, concédant jusqu’à 1% face à la monnaie britannique et 0,8% contre la devise européenne, les investisseurs se détournant du billet vert devant les perspectives économiques moroses aux Etats-Unis.

Vers 19H00 GMT la livre sterling valait 1,3240 dollar, peu après avoir touché 1,3244 dollar, soit une hausse supérieure à 1%. L’euro cotait de son côté 1,1933 dollar, après avoir atteint 1,1966 dollar, un plus haut depuis mai 2018.

Le bond assez soudain de la livre et de l’euro en début de séance américaine, « est en partie technique, » a expliqué Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets, auprès de l’AFP, évoquant un mouvement « qui s’inscrit dans la tendance à la baisse qui pèse sur le dollar. »

Le « dollar index », qui mesure la performance du billet vert face à un panier de devises, a perdu aux alentours de 5% depuis le début du mois de juillet, et plus du double depuis son plus haut annuel atteint le 20 mars.

Il évolue à son plus bas niveau depuis plus de deux ans. « Les investisseurs s’attendent à ce que la Réserve fédérale américaine (dont le compte-rendu de la dernière réunion sera publié mercredi, ndlr) maintienne sa politique extrêmement accommodante pour encore longtemps car la persistance du Covid-19 pourrait continuer à peser sur la reprise économique » aux Etats-Unis, a complété M. Razaqzada. « Il y a d’ailleurs des signes qui montrent que la reprise de la plus grande économie du monde a déjà ralenti », a-t-il poursuivi, citant l’indice d’activité manufacturière de la région de New York.

Cet indicateur publié lundi a certes progressé en juillet, mais bien moins rapidement que le rythme de juin et qu’anticipé.

D’autres statistiques sont toutefois plus encourageantes, à l’instar du bond de 23% des mises en chantier de logement aux Etats-unis en juillet.

De façon générale, « les investisseurs rééquilibrent leur portefeuille en se détournant des Etats-Unis, où le potentiel de croissance et de rendement a diminué, vers l’Europe et l’Asie où les perspectives de reprise semblent plus solides », ont avancé de leur côté les analystes de Scotiabank. « L’approche de l’élection présidentielle en novembre ajoute une couche d’incertitude », ont-ils aussi souligné.

Afp

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