AccueilActualitéNationalIDE : Seulement 36% des Algériens favorables à plus d’investissements chinois

IDE : Seulement 36% des Algériens favorables à plus d’investissements chinois

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L’influence de la Chine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) n’a cessé de croître. Dix-sept pays ont signé des documents relatifs à son initiative de la Route de la soie.

De nombreux pays, dont le Liban, la Tunisie, l’Égypte et l’Irak, ont connu une augmentation spectaculaire de l’engagement chinois, ce qui conduit certains à se demander s’ils sont sur le point de devenir des États clients chinois.

Plus récemment, la Chine a considérablement et visiblement augmenté son aide à un certain nombre de pays de la région MENA en réponse à la récente pandémie de Covid-19.

Publiés vendredi dernier, les résultats du sondage mené par Arab Barometer sur le niveau d’influence de la Chine suggèrent qu’il existe une ouverture significative pour l’Empire du milieu dans la région.

L’analyse indique que sur les 12 pays faisant partie de la région de référence, la moitié est en faveur de relations économiques plus solides avec la Chine. Ce soutien est le plus fort en Jordanie (70%), qui n’a pas encore rejoint l’initiative de la Chine.

Plus de six pays sur dix sont également favorables à des liens économiques plus solides, notamment la Libye (63%), et le Soudan (62%), qui, comme la Jordanie, ont connu des défis économiques importants ces dernières années, indique la même source.

En revanche, le soutien à des relations économiques plus étroites avec la Chine est plus faible au Liban (42%) où il existe de fortes divisions sectaires.

Avec un score de 36 %, l’Algérie ne figure pas parmi les pays favorables au renforcement des liens avec la Chine. Arab Barometer explique ce faible score par « des soupçons importants concernant tout investissement étranger ».

Concernant les investissements chinois, l’étude a montré qu’ils sont particulièrement bien accueillis par les élites de la région. « Les titulaires d’un diplôme universitaire sont, en moyenne, nettement plus favorables à des relations économiques plus étroites avec la Chine que les titulaires d’un diplôme secondaire ou moins », précise le sondage.

L’élite de la région MENA est plus favorable aux investissements chinois

La différence est particulièrement prononcée au Maroc (+18 points), en Tunisie (+16), en Algérie (+15), en Irak (+14) et en Égypte (+12). Cependant, les opinions à l’égard de la Chine ne diffèrent pas beaucoup d’une génération à l’autre dans la région MENA. Les personnes de moins de 35 ans et celles de 35 ans ou plus ne présentent pas de différences constantes de points de vue sur la Chine, explique le même sondage.

Les citoyens de la région MENA sont par ailleurs favorables à une assistance étrangère accrue. Dans neuf parmi les onze pays où la question a été posée, la moitié des personnes interrogées ou plus  disent que l’aide étrangère de la Chine devrait augmenter, y compris 73% des Jordaniens, 68% des Soudanais, 65% des Yéménites et 60% des Palestiniens.

Toutefois, les Algériens ont exprimé leur réticence à un renforcement de la coopération avec la Chine, puisque 38% des personnes sondées veulent plus d’aide de la Chine, selon la même source.

Dans l’ensemble, les résultats de l’enquête montrent que la Chine est la puissance mondiale la plus populaire de la région MENA, les citoyens étant plus ouverts à des liens plus solides qu’ils ne le sont avec les États-Unis ou la Russie.

En moyenne, les habitants de la région MENA sont plus susceptibles (13%) de favoriser des liens économiques plus étroits avec la Chine que les États-Unis.

La popularité de la Chine s’étend à tous les pays étudiés avec des préférences nettement plus élevées au Yémen (+30 points), en Libye (+26), au Koweït (+19), en Tunisie (+17), en Palestine (+18), en Irak (+ 16), Jordanie (+13) et Algérie (+12). Ce n’est qu’en Égypte où cette perception est moins importante (-8 points), en raison des liens économiques plus solides avec les États-Unis par rapport à la Chine, explique la même étude.

Si la Chine continue de promouvoir des investissements qui profitent davantage à Pékin qu’aux pays bénéficiaires, son soutien élevé risque de ne pas durer. Dans le même temps, si la Chine parvient à convaincre les citoyens de la région que son engagement travaille pour leur bien, il est possible qu’elle bénéficie du soutien populaire pour les années à venir, a conclu le sondage.

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