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Le port de Béjaïa paralysé par une grève générale

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Le port de Béjaïa est paralysé depuis six jours par un mouvement de grève. En effet, selon le journal El Watan, les travailleurs de l’Entreprise Portuaire de Béjaïa (EPB) qui ont entamé ce samedi leur sixième jour de grève générale illimitée, campent sur leur position jusqu’à satisfaction de leur revendication qui consiste en le départ du PDG de l’EPB, Kasmi Halim.

Le départ sans condition et immédiat du PDG a été exigé cinq jours avant l’entame de ce mouvement de grève le 20 juillet sur décision de la section syndicale UGTA et en présence du secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des ports (FNTP), venu apporter son soutien, a rappelé la même source.

« Les seules activités qui accompagnent le service minimum que les grévistes affirment assurer concernent le port pétrolier, les travailleurs ayant consenti à traiter les bateaux transportant gaz et pétrole », a précise le même média.

Le conseil syndical a rappelé qu’il a introduit un préavis les 31 décembre et 20 février derniers, a-t-on précisé, ajoutant qu’il avait justifié sa revendication de relever le PDG par le souci « d’éviter une grève générale illimitée ». Les travailleurs sont passés à l’action, certains qu’il n’est plus possible «de travailler avec le PDG actuel».

« C’est ce qu’écrit le syndicat qui dénonce l’«instabilité de l’entreprise», le «harcèlement fait par le PDG de nous obliger à signer une convention portant sur la contribution des œuvres sociales à la prime d’intéressement annuel», «prise de décisions engageant le devenir de la société sans avoir associé les représentants des travailleurs, à savoir le CP», «rupture totale et définitive manifeste par le PDG envers le partenaire social»… », a rapporté El Watan en ajoutant que le syndicat accuse le PDG de l’EPB de « »mépris envers les travailleurs et leur représentant légitime ».

Face à cette situation qui risque de se compliquer au niveau de cet important port, le syndicat a précisé que les travailleurs de l’EPB lui ont interdit de négocier avec l’employeur. Ainsi, le syndicat n’envisage d’entrer en négociation qu’une fois le PDG de l’EPB soit remplacé. Le même syndicat exige de nommer « un nouveau responsable à la tête de l’EPB et que l’on installe une commission d’enquête qu’il considère seule à même de «ramener la stabilité et la pérennité pour les travailleurs, l’entreprise et la région ».

Dans une déclaration à TSA, Kasmi Halim a affirmé que son appel au dialogue est ignoré et considère que le bilan de sa gestion de l’EPB est positif. Le DG de l’entreprise portuaire de Béjaïa ne reconnaît pas au syndicat de l’entreprise le droit de demander son départ, répondant que seul le conseil d’administration peut décider de son sort. 

Installé le 3 septembre 2019, Kasmi Halim n’est à la tête de l’entreprise portuaire que depuis dix mois. Son prédécesseur, Benmhidi Réda, est, lui, resté 15 mois à la direction de l’EPB avant d’être relevé de ses fonctions par le conseil d’administration.

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