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Remaniement du gouvernement : Une première lecture

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Une nouvelle équipe resserrée, plus technique tel est le profil du gouvernement remanié hier par le chef de l’état.

Ce remaniement, qui a touché plusieurs portefeuilles, répond principalement à la « recherche d’une meilleure efficacité », souligne certains observateurs. Il arrive  à un moment critique où la situation économique et sociale est fragilisée et de plus en plus préoccupante.

Ce remaniement appelle moult remarques, en voici celles qui relèveraient de la sphère économique

Il faut commencer par souligner que dans le remaniement d’hier, le seul ministère régalien à changer de main est celui des finances. L’intérieur, les affaires étrangères et la justice, gardent les mêmes titulaires.

L’arrivée d’un ancien de sonatrach à la tête du ministère l’énergie en la personne d’Abdelmadjid Attar pourrait constituer une décision « salutaire » pour le secteur et pour la plus grande compagnie pétrolière africaine qui n’a de cesse subit des changements souvent « hasardeux » ces dernières années.

Le nouveau ministre qui connait bien « les arcanes et les réseaux » au sein de la compagnie s’accommodera-t-il avec l’équipe actuelle ou va-t-il demander le départ du PDG de sonatrach ?  Tous porte à croire que c’est plutôt la deuxième option qui sera privilégiée au regard des tensions perceptibles depuis quelques temps au sein de la compagnie.

La consécration d’un ministère dédié aux énergies renouvelables et à la transition énergétique confirme l’importance qu’accordent les autorités à cette question et la nomination d’un fervent défenseur de l’option énergie renouvelable, en l’occurrence le professeur Chitour le confirme.

Quelle serait la stratégie du ministre pour propulser la transition énergétique du pays ? Va –t-il piloter tous les programmes y compris ceux déjà annoncés par son prédécesseur et confiés à Sontarach et Sonelgaz, qui sont comme tout le monde sait sous la coupe du ministre de l’énergie ? Les énergies renouvelables sont très « budgétivores » et l’état n’a pas les moyens de financer ce type de projet, d’où la question : le nouveau ministre arrivera-t-il à convaincre le président pour aller chercher rapidement des financements internationaux (comme le font d’ailleurs des pays comme l’Egypte ou le Maroc) ?

De même pour la création d’un ministère des mines. Cette décision confirme l’importance de traiter ce secteur de manière plus efficace et plus rationnelle au regard du potentiel énorme dont dispose l’Algérie. Au-delà des réserves exceptionnelles dans les minerais « de base » comme le phosphate, le fer, l’Algérie dispose d’autres atouts dont les minerais rares ; source de convoitise à l’échelle planétaire.

Au niveau économique, le maintien du ministère de l’industrie,  du commerce à côté de celui des finances a démonté son « incompatibilité » avec une vision cohérente de l’économie nationale. Malheureusement l’idée d’un grand ministère de l’économie n’est pas pour demain.

Enfin et toujours dans le domaine de l’économie, il faut souligner l’arrivée du Professeur Belmihoub à la tête d’un ministère délégué à la prospective. Personnalité connue par sa rigueur et son honnêteté intellectuelle, il pourrait donner plus de consistance à la question « prospective » qui devient de plus en plus importante dans un monde ou le changement n’est plus l’exception mais la règle.

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