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Prix du Gaz : Sonatrach prête à aller en arbitrage international contre Naturgy

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Le PDG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué vendredi à In-Amenas (Illizi), que son groupe était en négociation avec l’espagnol Naturgy sur les prix du gaz, affirmant que Sonatrach était prête à l’arbitrage international si aucun terrain d’entente ne sera trouvé d’ici fin juillet.

« Si aucun accord ne sera trouvé à l’issue des délais des négociations avec notre partenaire espagnol sur les prix du gaz, soit d’ici juillet, nous ne craignons pas le recours à l’arbitrage international », a affirmé M. Hakkar, en réponse à une question d’un journaliste sur le contentieux sur les prix du gaz entre Sonatrach et Naturgy.

M. Hakkar s’exprimait lors d’un point de presse qu’il a animé à l’issue d’une visite de travail au niveau de plusieurs infrastructures pétrolières et gazière à In-Amenas (Illizi).

Rappelant que « les relations avec les sociétés espagnoles en termes de commercialisation de gaz dépassent les 50 années », le responsable a expliqué que « les clauses contractuelles entre les deux parties permettent la révision périodique des prix en fonction de l’évolution du marché énergétique ».

D’autres clauses, a-t-il ajouté, « permettent aussi de trouver des solutions aux contentieux à travers les négociations entre les parties, ainsi que le recours à l’arbitrage international si aucun terrain d’entente n’est trouvé à la fin des délais prévus pour les négociations ».

Assurant que l’arbitrage international n’était pas une « fatalité », M. Hakkar a estimé qu’il s’agit plutôt « d’une des solutions consacrées dans les contrats, permettant de régler les contentieux ».

A cet effet, il a assuré qu’en cas de recours à l’arbitrage international, « nous avons notre mot à dire et nous avons nos cartes à faire valoir », soulignant que Sonatrach avait déjà eu gain de cause à travers ce genre de procédures par le passé et qu’elle « ne craignait pas cette démarche à laquelle elle ira en position de force ».

Rappelant que ce genre de contrats est signé sur des durées allant jusqu’à 30 ans, mais prévoit une certaine flexibilité permettant de réviser les quantités fournies, ainsi que les prix, le PDG de Sonatrach a expliqué que « les clauses sont révisées systématiquement chaque 2 à 3 années, pour permettre aux deux parties de s’adapter aux nouvelles données du marché », ainsi qu’à chacune d’elle de « défendre ses intérêts économiques et ses acquis ».

Deux partenaires qui tiennent à préserver leurs bonnes relations

Il a aussi rappelé que Naturgy est un partenaire de Sonatrach dans le Med-Gaz (Gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne) et que Sonatrach a pu racheter des parts de cette société espagnole dans le Med-Gaz, ce qui montre, « une volonté des deux parties de préserver leurs bonnes relations ».

Révélant que les deux parties avaient déjà mené neuf (9) réunions de négociations, depuis la demande de Naturgy de revoir à la baisse les prix du gaz algérien, alors que délais de ces négociations prennent fin au mois de juillet, M. Hakkar estime que « ce n’est pas pour un différend conjoncturel qu’on ira vers la rupture de ces relations ».

Il a rappelé que l’Algérie, à travers Sonatrach, constitue un « partenaire fiable » de l’Espagne en matière de fourniture du gaz naturel, même si les relations entre entreprises passent par « des hauts et des bas », mais dans tous les cas « nous sommes des partenaires, nous envisageons de continuer ces relations, et je ne pense pas arriver à la rupture du contrat entre Sonatrach et Naturgy ».

A propos de la volonté de Naturgy de réviser à la baisse les prix, le responsable a indiqué que « la raison de la demande sont les difficultés de l’économie espagnole, la crise sanitaire, ainsi que le gaz américain qui gagne du terrain en Europe, ce qui a provoqué un excédent de l’offre, entraînant une baisse des prix ».

Il a, dans ce sens, fait remarquer que les prix du gaz étaient arrivés à moins d’un (1) dollars/M3, alors qu’ils étaient autour de 8 à 10 dollars/M3.

APS

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