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Carburants : Les nouveaux prix

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Les carburants coûteront plus cher en Algérie. En effet, l’augmentation des prix des carburants est entrée en vigueur après la publication jeudi au journal officiel de la Loi des finances complémentaire (LFC) pour l’année 2020, adoptée dimanche dernier par l’APN et mardi denier par la Conseil de la Nation.

« Il est institué au profit du budget de l’État, une taxe sur les produits pétroliers ou assimilés, importés ou obtenus en Algérie, notamment en usine exercée », lit-on dans l’article 28 de la LFC 2020.

« Dans ce cadre, la TPP constitue un outil efficace de réajustement des prix des carburants en fonction des impacts socio-économiques et budgétaires attendus. A cet effet, il est proposé, pour l’année 2020, une augmentation des tarifs de la TPP à raison +3 DA/L pour les trois (03) catégories d’essence et +5 DA/L pour Gas-Oil », explique-t-on.

Ainsi, les nouveaux prix des carburants sont comme suit :

Essence Normal : 43.71 DA (+4.76 DA)
 
Essence Super 45.97 DA (+4 DA)
 
Essence Sans Plomb : 45.62 DA (+4 DA)
 
Gas-oil (Mazout) : 29.01 DA (+5.95 DA)
 
GPL : sans changement (09 DA)
Il est précisé : « Cette augmentation des tarifs de la TPP générerait des recettes budgétaires supplémentaires, au titre de la période juin-décembre 2020, estimées à 41,5 Mrds DA en matière de TPP. S’agissant des recettes budgétaires additionnelles en matière de TVA, elles sont estimées à 7,9 milliards de dinars ».
Dans l’exposé des motifs, les rédacteurs de la LFC 2020 ont expliqué : « Compte tenu du prix bas et réglementé des carburants, leur consommation n’a pas cessé de s’accroître d’une année sur l’autre, induisant ainsi une surconsommation énergétique en expansion alors qu’une part non négligeable de la consommation additionnelle est importée en devises ».
 
Rappelant que la consommation des carburants (essences et gasoil) en 2019 est chiffrée à 14,41 millions de tonnes, la même source a noté que « comparativement aux prix appliqués à l’international, l’Algérie est classée parmi les pays pétroliers qui pratiquent des tarifs de carburants les plus bas, et ce nonobstant les réajustements de prix introduits en 2016, 2017 et 2018″.
 
« Dans le contexte actuel de chute drastique des prix du pétrole, l’Algérie à l’instar des autres pays exportateurs d’hydrocarbures est confrontée à d’importants et conséquents déficits budgétaires et de la balance des paiements, d’où la nécessité de réajuster les prix de l’énergie ce qui aura pour conséquence la réduction des subventions budgétaires implicites et explicites y afférentes », explique-t-on .
 
« Dans un objectif de rationalisation de la consommation énergétique, l’Algérie a introduit, à compter du 01 janvier 2016, une réforme en matière de tarification des carburants à travers le réajustement des marges par décision ARH et la révision des taxes (TPP et TVA) en vue d’aboutir, à moyen terme, à des prix économiques », lit-on encore dans l’exposé des motifs.
Les rédacteurs du texte ont estimé que « cette démarche graduelle de réajustement des prix des produits pétroliers vise divers objectifs. Il s’agit, notamment, de : rationaliser la consommation des carburants qui viennent en déduction des exportations du pétrole ; réduire les importations de carburants en vue d’atténuer les déficits commerciaux; augmenter les recettes fiscales ; diminuer les subventions budgétaires ; préserver l’environnement ; recourir aux carburants moins polluants (GPL/C et GNC) ; protéger la santé du citoyen ; assécher les sources de la contre bande transfrontalière ».
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