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Les transferts de malades pour soins à l’étranger en forte baisse

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Les transferts de malades à l’étranger a fortement baissé sur les cinq dernières années. En effet, le nombre de patients transférés à l’étranger est passé de 1400 en 2014 à 240 en 2019, selon le président de la Commission médicale nationale d’étude des dossiers de transfert pour soins à l’étranger, le Pr. Rachid Bougherbal, cité par l’agence officielle APS.

La réflexion engagée en 2000 autour de la réduction des transferts de malades pour soins à l’étranger s’est concrétisée dans le cadre du Plan quadriennal 2006-2010 une fois la liste des hôpitaux étrangers disposés à accueillir des malades algériens établie et les moyens nécessaires à sa mise en œuvre réunis, a-t-il précisé lors d’une rencontre sur les transferts pour soins à l’étranger, organisée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Concernant les cas nécessitant des transferts à l’étranger selon les normes appliquées par les experts de la Commission médicale nationale d’étude des dossiers de transfert pour soins à l’étranger, le Pr. Bougherbal a fait état d’obstacles entravant ces transferts, notamment pour les cardiopathies congénitales complexes où les rendez-vous prennent beaucoup de temps pour les malades algériens, « les hôpitaux étrangers préférant prendre en charge leurs propres malades avant les étrangers », a-t-il expliqué.

Quant aux cardiopathies congénitales non complexes que les pouvoirs publics ont tenté de prendre en charge au niveau national à travers le conventionnement entre la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et les cliniques privées, le problème persiste encore car ces dernières « se heurtent à la rareté des dispositifs médicaux nécessaires aux opérations », selon l’expert qui précise que ces dispositifs importés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) sont hors de prix.

« Bien que certaines pathologies, à l’instar du cancer de l’œil chez l’enfant, soient prises en charge au niveau de l’Etablissement hospitalier ‘Mustapha Pacha’, d’autres maladies, comme les cardiopathies, la scoliose, la greffe de foie et de la moelle osseuse chez l’enfant, outre certains types de cancer, nécessitent encore un transfert pour soins à l’étranger », a précisé le spécialiste, qui a relevé la nécessité de « définir les priorités en ce qui concerne ces spécialités ».

A cette occasion, il a appelé à l’impératif élargissement de la liste des hôpitaux étrangers conventionnés avec notre pays, notamment pour la prise en charge de la greffe de foie chez les enfants (hôpitaux turcs et espagnols) qui coûte 50% par rapport aux prix imposés par d’autres hôpitaux européens.

Le Pr Bougherbal a souligné « l’importance pour les disciplines médicales nationales d’atteindre un consensus thérapeutique sur le transfert des patients vers l’étranger et l’encouragement de la constitution d’équipes médicales multidisciplinaires concernant certaines pathologies complexes avant le transfert des patients pour des soins à l’étranger ».

Il a par ailleurs préconisé « la nécessité de répartir le budget de la PCH selon les maladies les plus répandues dans le pays, au lieu d’en consacrer 60% uniquement au cancer et de négliger d’autres pathologies ».

Algérie-Eco/APS

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