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Le ministère de l’Intérieur dément l’information relayée par un journal sur des émeutes à Annaba

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Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire a démenti « catégoriquement » une information relayée par un journal (sans le citer) sur des émeutes survenues dans la wilaya d’Annaba, assurant qu’un « calme total règne » dans la wilaya, indique un communiqué du ministère rendu public samedi diffusé par l’agence officielle APS.

« Suite à un article paru dans un quotidien dans son numéro de ce samedi 23 mai 2020, intitulé ‘Nuit d’émeutes à Annaba’ illustré par des photos, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire dément catégoriquement ce qui a été rapporté par ce journal et affirme que ces informations sont erronées et sans fondement, un calme total régnant dans la wilaya », précise le communiqué.

« Concernant l’incident survenu le mercredi 20 mai 2020, un communiqué explicatif a été immédiatement rendu public par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) », a indiqué la même source, ajoutant que « l’affaire en question est traitée par les services judiciaires compétents ».

« Une nuit d’émeutes à Annaba », selon le journal Liberté

Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Liberté, a rapporté que des émeutes ont éclaté après la mort d’un citoyen de 60 ans de Sidi Ammar (wilaya d’Annaba) touché par une balle en caoutchouc de la police. « Après la mort d’un homme touché par une balle en caoutchouc : Nuit d’émeute à Annaba », a titré le quotidien national.

Selon le journal qui cite une source judiciaire, « la dépouille de la victime se trouve à la morgue du CHU Ibn Rochd « en attendant les conclusions de l’enquête ouverte sur demande du parquet de la Cour d’Annaba ». Liberté a précisé que « le procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar s’est déplacé jusqu’à l’hôpital, où il a constaté le décès avant d’ordonner la mise sur pied d’une commission d’enquête pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles s’est déroulée l’arrestation du trafiquant de drogue recherché. »

Selon Liberté : « Des témoins de la scène ont affirmé que la situation est restée très tendue à Sidi Amar durant une bonne partie de la soirée de ce triste mercredi, des jeunes du quartier Mokhtari-Abdelmadjid, où réside le présumé trafiquant de drogue ayant entrepris d’assiéger les locaux de la brigade mobile de la police judiciaire situés non loin, et de les bombarder littéralement avec des blocs de pierre et des produits pyrotechniques (feux d’artifice). »

« Il aura fallu attendre minuit et l’intervention de forces de police supplémentaires pour que les assaillants, des jeunes surtout, quittent les lieux, nous a-t-on confié. Ces mêmes témoins sont unanimes à démentir, pourtant, les rumeurs qui ont circulé à travers les réseaux sociaux à propos de policiers tirant à balles réelles sur des manifestants », ajoute la même source. « Tout le monde a entendu les détonations, il s’agissait de cartouches à blanc pour éloigner les jeunes qui se rapprochaient trop dangereusement de la patrouille venue arrêter le suspect », affirme un citoyen, dont le domicile se trouve à une vingtaine de mètres de celui du mis en cause.

Communiqué de la DGSN 

Mercredi soir, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a publié un communiqué dans lequel elle est revenue sur les circonstances du décès d’une personne, survenu à El Hadjar (Annaba).

« Des policiers la wilaya de Annaba, aux environs de 18h, au niveau de la cité Sidi Amar, à El Hadjar, ont procédé à une arrestation d’un repris de justice, âgé de 28 ans, soupçonné d’être impliqué dans une affaire de drogue », a indiqué la DGSN.
 
La même source a ajouté que « lors de l’arrestation du présumé coupable, qui était dans sa voiture, et devant son domicile, des membres de sa famille et des habitants du quartier, entre 50 et 60 personnes, ont attaqué les policiers, en utilisant des pierres et des armes blanches, et un fusil de chasse, ce qui a obligé les policiers à se retirer du quartier après l’arrestation du concerné et son transfert au siège de la brigade mobile de la police judiciaire de Sidi Amar ».
 
« Devant l’ampleur de l’agression et de la violence utilisée contre les policiers, et étant en état de légitime défense, ils ont été dans l’obligation de tirer des balles en caoutchouc, ce qui a engendré la blessure de l’un des agresseurs qui a été transféré au CHU Ibn Rochd (à Annaba, ndlr) où il a rendu son dernier souffle », a précisé la DGSN.
 
« Le procureur du tribunal d’El Hadjar a été informé des faits, et il a ordonné l’ouverture d’une enquête », a conclu le communiqué.
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