Une start-up spécialisée dans le développement d’équipements hydromécaniques destinés aux traitements des eaux usées, à Ain Defla, a réussi la gageure de produire, pour la première fois en Algérie, des canons pulvérisateurs désinfectants de haute qualité, destinés à la prévention et la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19).
« L’idée de nous orienter vers la production de ce type d’équipements de prévention a été dictée par un devoir de responsabilité sociale et de contribution dans la découverte de solutions pour prévenir la propagation du Covid-19 et son éradication « , a indiqué à l’APS, le gérant de l’entreprise, Abdelghani Seffal (39 ans).
Ajoutant que la crise du Covid -19, a incité son entreprise « S.FIVE » a procédé à un changement d’activité, en optant pour la production « avec des compétences algériennes « , de « ce type d’équipements (canons pulvérisateurs désinfectants) destinés pour la désinfection des grands espaces et surfaces, et des façades des bâtiments « .
« Le choix de canons pulvérisateurs s’explique par leur haute efficacité et rapidité dans la désinfection des grandes surfaces Nous avons, au préalable, effectué un examen des méthodes de désinfection utilisées, en Algérie, avant de décider de produire ce type de pulvérisateurs de haute efficacité « , a-t-il précisé.
Au plan technique, ces canons pulvérisateurs désinfectants fonctionnent selon la technologie dite « reverse engineering « , avec une puissance de 10 cheval- vapeur. Ils sont dotés d’une capacité de sept à 10.000 litres de gel désinfectant, avec un jet pouvant atteindre entre 20 à 22 mètres de distance, selon M. Seffal.
« Outre les grandes surfaces, ces canons pulvérisateurs peuvent, également, désinfecter les lieux fermés et ouverts, à l’instar des bureaux et maisons », a-t-il précisé, soulignant l’utilisation, par ces canons, d’un type de désinfectants doté d’une caractéristique lui permettant « de durer dans le temps de façon à éradiquer le virus « , a-t-il assuré.
S.FIVE peut produire jusqu’à 100 canons pulvérisateurs par mois
Selon son gérant, l’entreprise « S.FIVE » peut produire «jusqu’à 100 canons pulvérisateurs par mois « , a-t-il souligné, mettant en avant « les hautes compétences » du staff employé au niveau de cette start-up « qui a déjà prouvé, avant cette crise sanitaire, et même durant cette crise, sa capacité à relever les défis, en développant des équipements de pointe, au lieu de se contenter de les importer « , s’est-il félicité.
M. Seffal n’a pas manqué, à ce propos, de saluer les employés (ils sont une trentaine) de l’entreprise, qui ont « soutenu l’idée de changement d’activité et l’ont accompagné », a-t-il dit, « en dépit des risques encourus à cause de la propagation du nouveau coronavirus, dans le but de rendre disponible ce type d’équipements considérés comme une valeur ajoutée dans la lutte contre le Covid-19 « , a-t-il affirmé.
Le responsable a fait part, en outre, de la préparation en cours, avec des chercheurs algériens du Groupe « We Algerians « , d’un protocole de prévention, destiné à être appliqué en parallèle avec la protocole thérapeutique adopté par les autorités.
« Ce protocole de prévention englobe des méthodes de désinfection scientifiques à mettre en œuvre pour prévenir la propagation du Covid-19, parallèlement au protocole thérapeutique exploité dans la guérison des malades atteints par ce virus « , a-t-il indiqué, estimant que la conjugaison de ces deux protocoles « peut endiguer le virus et l’éradiquer « .
« S.Five » fait partie des start-ups algériennes qui ont prouvé leur haute capacité à s’adapter à toutes les situations, en « développant des techniques et des équipements qui nous évitent leur importation, avec une perspective de leur exportation à l’avenir, au vue de leur conformité aux normes mondiales en vigueur « , selon les assurances des responsables en charge.
Cette entreprise, qui s’apprête à intégrer la Bourse d’Alger, a, également, entrepris, selon la même source, « le développement de la technologie membranaire utilisée dans le traitement des eaux usée ». Au moment ou il est, également, prévu le développement « prochainement » d’une machine pour produire des masques médicaux de haute qualité, d’une capacité de 50.000 unités /jour.
APS