AccueilBanques-FinancesCréée en 1997, la Bourse d’Alger reste très peu développée

Créée en 1997, la Bourse d’Alger reste très peu développée

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Créée en 1997, la Bourse d’Alger reste très peu développée. C’est ce qui ressort du rapport annuel pour l’année 2019, publié par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Le rapport parle d’un faible niveau de liquidités et un marché financier en manque de profondeur.

Les échanges en valeur se chiffrent à 248.990.023 de dinars, soit une hausse de 20,8% par rapport à l’année 2018, indique le rapport qui précise que le nombre de transactions réalisées en bourse est stable par rapport à l’année 2017, mais reste tout de même très insuffisant, ce qui dénote du faible niveau de liquidité sur le marché.

Bien que ces chiffres soient positifs, ils restent tout de même très insuffisants, puisque comme mentionné dans ce rapport, les échanges ont porté globalement sur un seul titre, en l’occurrence Biopharm. Selon le même rapport qui souligne que cette situation renseigne aussi bien sur le manque de la profondeur du marché financier que sur l’immense travail qui reste à faire par la place financière d’Alger en termes de démarchage, de vulgarisation de l’activité boursière et de l’éducation financière.

Le document précise que la capitalisation boursière globale de la bourse d’Alger s’élève à 44,777 milliards de dinars. Comparativement au 31 Décembre 2018, la bourse d’Alger a gagné 1.91% en termes de capitalisation. Ces chiffres traduisent, selon le rapport de la Cosob, la stabilité du marché depuis l’année 2018. Cependant, la capitalisation boursière représente moins de 0,5% du PIB en 2019.

Le titre Biopharm occupe la première place en termes de nombre de transactions avec (48%) des transactions réalisées sur le marché, suivi de SAIDAL avec (20%) et Alliance assurances avec (14%) des transactions.

Le compartiment action du marché principal de la bourse d’Alger n’a pas connu de nouvelles introductions en 2019. Les titres qui y sont cotés sont au nombre de cinq, en l’occurrence : – EGH El Aurassi – SAIDAL – Alliance Assurances – NCA Rouiba – Biopharm. La société NCA Rouiba a déposé auprès de la Cosob, le 19 mars dernier, une demande officielle portant sur un projet d’offre publique de retrait (OPR) de son titre de la Bourse d’Alger.

Le compartiment des PME de la bourse d’Alger ne compte qu’une seule entreprise cotée depuis le 12 Décembre 2018, en l’occurrence la société AOM Invest admise avec inscription directe suite au placement de 10% de son capital auprès d’investisseurs institutionnels, indique le même rapport qui souligne que le titre AOM Invest n’a enregistré, durant l’année 2019, que trois (03) transactions portant sur 280 actions, pour un montant s’élevant à 117.200 de dinars.

Sur le marché primaire des obligations, la Commission n’a délivré aucun visa pour l’émission des emprunts obligataires. De même aucune obligation n’a été admise à la cote officielle de la bourse d’Alger, précise la Cosob dans son rapport annuel.

« Sur le marché obligataire institutionnel (hors bourse), il reste six emprunts obligataires : deux emprunts du Fonds National d’investissement (FNI) dont l’échéance est prévue en 2024, deux emprunts MLA dont les échéances sont prévues respectivement en 2020 et 2022, l’emprunt SNL dont l’échéance est prévue en 2020, et enfin l’emprunt SRH dont la date d’échéance est prévue en 2023 », indique le rapport.

Le nombre de comptes titres tenus est relativement stable depuis plusieurs années mais en deçà des capacités potentielles de l’économie algérienne se maintenant à plus de 21.400 comptes, selon le même rapport qui précise que « statistiquement, cela représente l’équivalent de cinq investisseurs pour dix milles algériens, ce qui est un chiffre très insignifiant », ajoutant que les personnes physiques représentent plus de 97% de l’actionnariat des sociétés cotées.

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