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Distribution de la publicité publique : « 15 critères objectifs » retenus en attendant une loi

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Le Président-directeur général de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), Larbi Ounoughi , a annoncé, hier mercredi, l’adoption de « 15 critères objectifs » dans la distribution de la publicité publique, au titre de la phase de transition, en attendant la promulgation de la loi sur la publicité.

Invité de l’émission « Liqaa Khas » sur la chaîne de télévision algérienne El Hayet, M. Ounoughi a affirmé qu’ « au titre de la phase de transition et dans l’attente de la promulgation d’une loi sur la Publicité, nous avons adopté 15 critères objectifs dans la distribution des pages de publicité publique sur les journaux par souci de transparence et de justice pour garantir une presse forte.»

Il s’agit de « la définition du nombre de tirages et des chiffres de vente » pour chaque titre de presse et du respect des règles de professionnalisme, en évitant que la gestion ne soit faite par des personnes qui n’ont aucun lien avec la profession de journaliste», a précisé M. Ounoughi.

Il a par ailleurs souligné que plus de 20 journaux n’ont pas bénéficié de publicité et ce depuis leur création. M. Ounoughi a mentionné d’autres critères, en l’occurrence : ne pas faire l’objet de poursuites judiciaire pour des affaires de corruption comme l’évasion fiscale, qui constituerait un paradoxe juridique, soulignant que « l’Etat est en droit de protéger sa publicité publique qui est un dénier public ».

En outre, chaque journal qui obtient de la publicité doit être «propriétaire d’un registre du commerce personnel et être enregistré au fichier des impôts», a-t-il précisé.

Le même responsable a indiqué que « 23 journaux ont cessé de paraître, faute de publicité et en raison de la crise du coronavirus », regrettant que ces journaux n’aient pas amélioré les conditions de leurs journalistes, en dépit des fonds considérables qu’ils ont obtenus grâce à la publicité publique au cours des quatre dernières années.

M. Ounoughi a souligné que le soutien de l’État à la presse comporte de nombreux aspects, y compris ceux liés au soutien du prix du papier et au soutien du siège des journaux, ainsi qu’un soutien indirect de 40 milliards de dinars comme recettes publiques au cours des quatre dernières années, au profit de la presse écrite.

D’un autre côté, le même responsable a critiqué la méthode de gestion de l’agence sous l’ancien régime,  durant ces dernières années, puisque l’agence a été considérée comme « un moyen d’enrichissement illégal par des forces non médiatiques qui a contribué à la publication de 40 journaux n’ayant aucun lien aux médias ».

A titre d’exemple, le même responsable a cité « des hebdomadaires qui paraissent 3 fois par semaine, la détention de deux journaux ou plus portant le même nom ou encore des journaux qui bénéficient de la publicité mais ne sont pas tirés ni parviennent au lecteur ».

Il y a aussi, poursuit M. Ounoughi, « ceux qui ont transféré illégalement les fonds de la publicité à l’étranger », précisant que « cette corruption et ces violations doivent cesser. Les services de la Gendarmerie nationale et de l’inspection générale des finances mènent des enquêtes au sujet de ces violations ».

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