Accueilla deuxComplexe d’El Hadjar : une trésorerie très fragile et un endettement lourd

Complexe d’El Hadjar : une trésorerie très fragile et un endettement lourd

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Le complexe d’El Hadjar, ce fleuron de la sidérurgie algérienne, est en agonie. Le complexe a connu ces dernières années plusieurs restructurations, au gré du nouveau propriétaire, ainsi que des mouvements de protestation, la mise à l’arrêt de plusieurs fourneaux et une situation financière alarmante.

Dans un entretien publié ce mercredi 6 mai 2020, dans les colonnes du quotidien El Watan, le nouveau directeur général du complexe d’El Hadjar, Réda Belhadj a dressé une situation peu reluisante de ce fleuron de l’industrie sidérurgique en Algérie.

« La trésorerie est très fragile, l’endettement est lourd et les créances sont significatives. Donc, il est prématuré de donner avec précision la situation actuelle », a affirmé M. Belhadj qui a précisé qu’un audit/diagnostic économique et financier sera lancé « incessamment » pour avoir un état des lieux complet qui sera suivi, après analyse, de plans d’action.

En dépit des investissements de l’Etat, pour maintenir le complexe à flot, la situation financière reste alarmante. A ce propos, M. Belhadj a indiqué qu’ « il n’y a pas de recette miracle », et que Sider El Hadjar se devait « de continuer et de parachever son plan d’investissement pour redevenir une usine standard avec une maîtrise parfaite de ses charges ».

La renationalisation du complexe d’El Hadjar en 2013, grâce au rachat par l’Etat algérien des parts de l’Indien ArcelorMittal, devait donner un second souffle à ce fleuron de l’industrie sidérurgique. Toutefois, les difficultés ont persisté et le gouffre financier s’est creusé.

En avril 2018, le Conseil des Participations de l’Etat a donné son feu vert pour le rééchelonnement à long terme de sa dette qui s’élevait alors à plus de 122 milliards de dinars.

A la même période, le CPE avait donné son accord pour la signature d’un partenariat entre ce complexe sidérurgique et le groupe émirati Emarat Dzayer, sur la base de la règle 49/51 régissant les investissements étrangers en Algérie.

Ce partenariat devait apporter un investissement de plus de 160 milliards de dinars pour la réhabilitation de complexe d’El Hadjar. Là encore, et malgré ces investissements, le complexe accuse toujours un déficit financier important. De l’aveu du nouveau directeur, la situation financière » du complexe Sider El Hadjar est « très difficile », a-t-il déclaré le 29 avril dernier.

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