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CNLD : 17 personnes condamnées et 50 autres convoquées durant le confinement

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Le nombre de personnes condamnées depuis l’instauration du confinement en raison de la pandémie du coronavirus, est de 17, selon un comptage du Comité national pour la libération des détenus (CNLD) qui précise également que 50 citoyens ont été convoqués par les services de sécurité depuis le début du mois d’avril pour des publications sur les réseaux sociaux.

« Malik Riahi est le 17ème citoyen jeté dans les geôles du pouvoir durant cette période de confinement, alors que les pays du monde entier ont remis en liberté les prisonniers et détenus par mesures de prévention contre la propagation du Covid-19 », a écrit le CNLD dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook.

Selon la même source : « Plus de 50 autres citoyens , dans les quatre coins du pays, ont été convoqués par les services de sécurité depuis début avril, tous pour des publications Facebook auxquelles les accusations sont vite préfabriquées sur mesure ».

« Le procès en appel du détenu Abdelouaheb Fersaoui, président de l’association RAJ, a été programmé aujourd’hui, sans qu’aucun avocat ne soit informé. Même Abdelouaheb Fersaoui a été informé ce matin à la prison d’El Harrach de la tenue de son procès à la cour de Ruisseau. Le procès en question est renvoyé à l’audience du 17 Mai », précise le CNLD ajoutant que « le même jour, le procès de Daouadji Ibrahim est aussi renvoyé au 17 Mai ».

« À Bouira, le militant et activiste Belkhir Mohamed a connu, mardi dernier lors de son procès au tribunal de Lakhdaria, le même sort que Karim Tabbou: Condamnation alors qu’il était évanoui à terre ! », rappelle le CNLD.

À Timimoun, a rapporté le Comité, « Ahmed Sidi Moussa, un activiste très connu à Adrar, est en garde à vue depuis son arrestation vendredi soir. L’avocat de sa défense, présent ce matin au tribunal de Timimoun, n’a rien trouvé comme dossier. Il paraît que l’accusation d’outrage à corps constitué, selon l’article 144 du code pénal, a piégé les services de sécurité qui veulent la coller à tout prix à Ahmed Sidi Moussa ».

Le CNLD a ajouté que « le journaliste Mustapha Bendjama a reçu aujourd’hui 3 Mai, journée mondiale de la liberté de la presse, une notification du renvoi de son affaire devant le tribunal correctionnel d’Annaba ».

« Une affaire qui remonte au 22 Octobre 2019, journée nationale de la presse, lorsqu’il avait publié un post sur Facebook où il dénonçait le paradoxe algérien et le déphasage entre le discours officiel des politiques qui prônent la liberté de la presse et les pratiques sur le terrain des corps sécuritaires qui répriment, interpellent et poursuivent des journalistes qui osent exercer le sacro-saint principe de ‘liberté de la presse' », a rappelé la même source qui a rappelé aussi les cas de Khaled Drareni, journaliste indépendant, actuellement en détention provisoire et du jeune Walid Kechida de Sétif.

Selon le CNLD « la majorité des ex détenus, ayant retrouvé leur liberté fin décembre 2019 après avoir purgé leurs peines, ou remis en liberté provisoire depuis le 2 janvier dernier, n’ont pas encore retrouvé leurs emplois. Leurs procès se font renvoyer à chaque fois causant ainsi d’autres injustices surtout aux nombreuses familles concernées ».

« Depuis la mi Mars, les détenus d’opinion et politiques privés de visites familiales, n’ont trouvé que les avocats qui les soulagent à chaque visite », a relevé le CNLD qui a ajouté : « un énième hommage est à rendre à l’ensemble des avocats du collectif de la défense des détenus qui ne ménagent aucun effort pour porter haut et fort la voix du peuple un peu partout ».

« Devant l’accélération des événements, notamment l’acharnement policier et judiciaire contre les activistes, dont certains ont été visiblement répertoriés auparavant par les services de renseignements », le CNLD tire « la sonnette d’alarme et exige encore une fois de plus la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion et politiques ».

Le CNLD exige « la réintégration de tous les détenus à leurs postes de travail et indemnisations et réparation des injustices causées aux nombreuses familles ».

Le CNLD rappelle que « les principales revendications du mouvement populaire, à essence pacifique, à savoir l’édification d’un État civil et non militaire, l’indépendance de la justice, le changement radical du système, entre autres, restent l’objectif de l’ensemble des Algériens qui aspirent à une nouvelle Algérie libre et démocratique ».

Le CNLD qui dénonce « les pratiques et acharnement policiers qui profitent durant cette période de confinement avec excès d’arrestations, appelle à l’union de toutes les forces vives du pays autour des revendications populaires du mouvement pacifique de février 2019 sans aucune concession ».

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